Eurostar veut lancer une ligne entre Amsterdam, Bruxelles et Genève
La société ferroviaire Eurostar a l’intention d’opérer de nouvelles liaisons depuis le Royaume-Uni vers l’Allemagne et la Suisse. Le transporteur a évoqué mardi un “nouvel âge d’or de voyage international durable” en annonçant relier Londres à Francfort et Genève à partir des années 2030.
Une nouvelle ligne entre Amsterdam, Bruxelles et la ville suisse est également annoncée. Ces liaisons ont été mises à l’étude. Elles devraient être desservies par une flotte de jusqu’à 50 nouveaux trains, pour un investissement qui se monte à 2 milliards d’euros. Les voyages depuis Londres vers Francfort dureraient 05h00 et 05h20 pour la ligne à destination de Genève. Il n’a pas encore été décidé quelles autres villes seraient desservies en cours de chemin, comme des villes belges, et si les passagers seraient autorisés à débarquer et embarquer en route. L’opérateur offre déjà des services depuis Londres vers Bruxelles, Paris et Amsterdam ainsi que les Alpes françaises durant la saison de ski. Il opère aussi depuis la Belgique, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. La directrice exécutive d’Eurostar, Gwendoline Cazenave, a fait part à l’agence de presse PA que bien des passagers sont désormais prêts à effectuer des trajets plus longs en trains à la place de prendre l’avion, car ils souhaitent “voyager de manière plus durable”. “Nous observons une forte demande pour des trains à travers l’Europe, avec des clients qui souhaitent aller plus loin en train que jamais auparavant et profiter de l’expérience unique que nous offrons”, a-t-elle fait valoir. Elle s’attend à une forte demande de la part des touristes et des voyageurs d’affaires pour des services directs vers Francfort et Genève qui sont des “grands centres financiers”.
Cependant, plusieurs écueils doivent encore être résolus avant de pouvoir offrir de tels services, notamment pour créer suffisamment d’espace pour les passagers dans ces gares, installer de nouveaux contrôles frontaliers et assurer l’accès aux voies. À plus court terme, grâce à la reprise réussie des services directs entre Londres, Rotterdam et Amsterdam en février dernier, il y aura un quatrième service quotidien à partir du 9 septembre prochain entre les Pays-Bas et le Royaume-Uni, puis un cinquième à partir de la mi-décembre.
La liaison Londres – Bruxelles sur le podium
Entre le mois de juin 2024 et février dernier, le terminal international en gare d’Amsterdam Centraal avait dû fermer en raison de travaux de rénovation. Cela avait contraint Eurostar à supprimer la liaison directe avec Londres, obligeant les passagers à débarquer à Bruxelles pour le contrôle aux frontières avant de remonter dans un train en direction de la capitale anglaise. Les lignes les plus performantes l’an dernier ont été Londres-Paris (+280.000 passagers), Londres-Bruxelles (+250.000), Paris-Bruxelles (+160.000) et Paris-Pays-Bas (+140.000) Le transporteur a par ailleurs publié mardi ses résultats financiers pour 2024. Malgré un contexte économique difficile, marqué par une forte inflation et l’augmentation des coûts fixes, l’entreprise a enregistré un bénéfice opérationnel (EBITDA) de 346 millions d’euros, pour 423 millions d’euros un an plus tôt. Cela est notamment dû à une gestion rigoureuse des coûts et à la croissance du nombre de passagers, qui a dépassé les 19,5 millions (+5%, positivement influencé par les Jeux olympiques de Paris, NDLR). L’objectif de l’entreprise est d’en transporter à terme 30 millions de voyageurs par an.
Le chiffre d’affaires s’est, lui, établi à 2 milliards d’euros, en hausse de 2%. Les nouveaux trains seront tous habilités pour circuler sur l’ensemble de son réseau, précise Eurostar. Ils viendront s’ajouter aux 17 e320 actuels, portant la flotte totale à 67 trains, soit une augmentation de 30% par rapport aux 51 exploités aujourd’hui.
Belga





