Logements étudiants : la FEF appelle Bruxelles à suivre l’exemple de la Région wallonne

La Fédération des étudiants francophones a salué ce mercredi soir les 30 millions d’euros alloués par la Wallonie pour créer 500 logements étudiants publics.

Le parlement wallon a adopté mercredi deux projets de décret visant à améliorer l’accès au logement pour les étudiants alors que le coût d’un kot constitue toujours un frein important pour de nombreux jeunes. Le ministre wallon du Logement, Christophe Collignon (PS), a par ailleurs confirmé mercredi l’octroi d’une enveloppe de 30 millions d’euros pour la création de 500 logements étudiants supplémentaires.

500 kots pour 230 000 étudiants francophones ?“, s’interroge la Fédération des étudiants francophones. “C’est un premier pas, mais la lutte pour résoudre le problème du logement étudiant est encore loin d’être terminée pour la Région wallonne. C’est le début d’un long marathon“, réagit la FEF, qui appelle avec véhémence Bruxelles à suivre cet “exemple positif” et à résoudre la crise “alarmante” des logements étudiants. Les loyers exorbitants dans la capitale ne font qu’aggraver la situation déjà critique“, alerte-t-elle.

LIRE AUSSI : L’ULB fait face à une pénurie de logements étudiants : “4 000 à 6 000 demandes pour 822 lits”

Le marché actuel de la location, non régulé, entraîne des prix beaucoup trop élevés, avec une moyenne de 500 euros pour un kot à Bruxelles, illustre la FEF, selon qui le coût moyen d’un kot privé a augmenté de plus de 20% en quatre ans. Actuellement, 80% des étudiants “koteurs” résident en outre dans un logement privé.

Le logement représente la dépense la plus importante et donc la plus difficile pour un étudiant, rappelle la FEF, pour qui il devient l’un des plus gros remparts à l’accessibilité aux études.

La fédération lance dès lors un appel urgent à la construction de logements étudiants publics dans les deux Régions, “en se basant sur un cadastre actualisé et les besoins des grandes villes étudiantes en matière de logements, face à une pénurie criante“. L’organisation estudiantine propose, de plus, la mise en place d’une grille tarifaire contraignante pour exercer un contrôle sur l’offre existante et garantir des loyers abordables pour lutter contre la précarité étudiante.

■ Interview de Emila Hoxhaj, présidente de la FEF, par Anaïs Corbin

Avec Belga – Photo : Belga / Justin Namur