Le remboursement du bon d’État a entrainé un rapatriement de ces montants vers les banques

La libération en septembre 2024 des 21,9 milliards d’euros investis par les ménages belges dans le dernier bon d’État à un an a entraîné un rapatriement partiel de ces montants vers les banques, indique jeudi la Banque nationale de Belgique (BNB). Seuls 400 millions ont été réinvestis dans le nouveau bon d’État, émis le 16 septembre dernier.

Les dépôts à terme ont été les placements les plus populaires (18,2 milliards d’euros) dans les banques, suivis par les bons de caisse (5 milliards d’euros).  Les taux proposés pour ces produits ont également attiré des dépôts déjà présents sur les comptes d’épargne réglementés et les comptes à vue, car ceux-ci ont respectivement baissé de 4,4 milliards et 2,8 milliards d’euros entre août et septembre 2024. L’émission du bon d’État du 4 septembre 2023 aura ainsi eu deux conséquences sur le marché des dépôts belges.

D’une part, la concurrence au sein du secteur bancaire pour attirer les investisseurs a entrainé une augmentation du taux d’intérêt moyen pondéré pour les dépôts à terme sur un mois (+ 0,34 point de base entre août et septembre 2024). Elle n’a en revanche pas eu d’effet visible sur le taux d’intérêt moyen pondéré applicable aux dépôts d’épargne réglementés. D’autre part, le poids des dépôts à terme est passé en un an de 11% à 15% du total des dépôts des ménages belges, soit une augmentation de 22,3 milliards d’euros. Cette tendance à la hausse est néanmoins observable depuis deux ans, conclut la BNB.

 

Avec Belga – Photo Belga