Il n’y a plus de candidat repreneur pour le site d’Audi Brussels et la direction n’en cherchera pas d’autre

Il n’y a plus de candidat repreneur pour le site d’Audi Brussels et la direction n’en cherchera pas d’autre, annoncent ce mardi la CNE et l’ACV, à l’issue d’un conseil d’entreprise extraordinaire. “Audi, et par extension le groupe Volkswagen, ne souhaite plus investir dans ce site”, précise Jan Baetens d’ACV-Metea. “Cela équivaut à une fermeture du site.”

L’attente semble plus que jamais vaine chez Audi Brussels. Le dernier repreneur potentiel du site se serait retiré aujourd’hui et n’en recherchera pas d’autre. “La recherche active est terminée pour Audi AG. Mais il y a toujours recherche en latence, si jamais dans les prochains jours où dans les prochaines semaines un potentiel investisseur frappait à la porte d’Audi Brussels. Audi est toujours ouvert à le ou les rencontrer”, précise Ludovic Pineur, secrétaire permanent de la CNE Industrie. “Fussent-ils repreneurs existants, puisque depuis le début, Audi Brussels nous ment. Est-ce que ces 26 repreneurs existaient ?“s’interroge-t-il.

► Lire aussi | L’usine Audi Brussels toujours à l’arrêt : “Dès que l’approvisionnement en pièces sera rétabli, la production reprendra”

Pour avancer dans le dossier et même si la direction d’Audi Brussels se montre plutôt récalcitrante, les syndicats demandent aujourd’hui le retour d’une Task Force, qu’elle émane de l’actuel ou du futur gouvernement fédéral : “On ne demande pas au gouvernement de prendre le relai. Nous sommes toujours, et légitimement, en tant qu’institution syndicale, présents. La phase 1 n’est pas clôturée. Le gouvernement fédéral, qui plus est, le futur gouvernement qui est plutôt du côté employeurs et des patrons, de se dire que si on veut de l’emploi, n’a qu’a décider de convier Audi Brussels“, déclare Ludovic Pineur.

En parallèle de la question des repreneurs, les syndicats doivent aussi négocier un plan social pour les 3000 employés de l’usine de Forest. La question fera l’objet d’une réunion, ce mercredi. D’autres réunions s’organisent aussi pour parler du sort de sous-traitants.

■ Reportage de Bryan Mommart, Neo Fasquel et Stéphanie Mira