À Bruxelles, 2 700 emplois menacés dans les entreprises sociales d’insertion
Si le Gouvernement bruxellois ne reconduit pas les mandats de 106 ESMI ce mercredi, ce sont près de 2.700 emplois d’insertion qui seraient directement menacés.
Les entreprises sociales mandatées en insertion (ESMI) de la Région bruxelloise se trouvent dans une situation critique, expliquent-elles par voie de communiqué. Ces entreprises jouent un rôle essentiel dans l’insertion professionnelle des publics les plus éloignés du marché de l’emploi, comme les chômeurs de longue durée ou les bénéficiaires du CPAS.
Actuellement, ces structures sont exposées à des coupes budgétaires qui mettent en péril leur survie. Le retard pris dans la prise de décision, en raison des négociations politiques en cours sur la formation d’un gouvernement bruxellois, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les travailleurs et les bénéficiaires de ces programmes d’insertion. “En plus des 2.700 emplois menacés, une centaine d’entreprises d’insertion socio-professionnelle risquent tout simplement de mettre la clé sous la porte”, souligne Tatiana Vial Grösser, Directrice de la FeBISP.
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Appel aux politiques
Les organisations représentant les ESMI lancent donc un appel urgent aux responsables politiques pour qu’une décision soit prise sans délai. “Les entreprises sociales mandatées en insertion ne peuvent pas être les otages d’un marchandage politique”, poursuit Franck Kerckhof, porte-parole de la Fédération RESSOURCES.
Si aucune décision n’est prise, ce sont des milliers de travailleurs et bénéficiaires qui perdront leurs opportunités d’emploi et de formation dès le 1er janvier 2025, selon les organisations.
Rédaction – Photo : DR