La 39e édition du festival Anima mettra à l’honneur le Luxembourg et les pays nordiques

Le festival du film d’animation Anima se tiendra du 21 février au 1er mars à Bruxelles, avec des décentralisations à Charleroi, Liège, Mons, Namur, Anvers, Gand et Genk.

Au total, plus de 1.500 réalisations issues de 70 pays ont été visionnées par les équipes de programmateurs, qui ont notamment retenu 135 courts métrages dans les compétitions nationale et internationale. “L’année 2020 est l’année des grands maîtres de l’animation qui nous viennent avec des films matures, profonds, aboutis“, indiquent les organisateurs, citant notamment le Canadien Theodore Ushev, la Portugaise Regina Pessoa, le Néerlandais Adriaan Lokman ou encore le Français Bruno Collet. “Ces grands noms vont côtoyer de nouveaux venus au talent prodigieux.”

Tout au long du festival, 28 longs métrages seront par ailleurs projetés, de même que des films en réalité virtuelle ou dédiés au jeune public. “L’extraordinaire voyage de Marona” de la Roumaine Anca Damian ouvrira le festival. L’oeuvre poétique, réel conte de fées moderne servi par un univers visuel éblouissant de couleurs et d’envolées graphiques, propose de suivre une petite chienne qui, victime d’un accident, se remémore les différents maîtres qu’elle a connus et aimés tout au long de sa vie. “Monty and the street party” des Danois Anders Morgenthaler et Mikael Wulff clôturera de son côté Anima. Le long métrage raconte l’histoire du jeune Mogens qui, dans une tentative de réunir ses parents séparés, va préparer la plus grande fête de quartier jamais organisée.

Pour cette 39e édition, une attention particulière sera accordée au Luxembourg, et plus particulièrement aux studios 352 et Mélusine Productions. “A deux, ils ont généré certains des titres européens les plus remarquables de ces dernières années“, soulignent les organisateurs. Anima proposera ainsi notamment une conférence en présence de Stéphan Roelants, fondateur de Mélusine Productions, et projettera en avant-première le documentaire animé “Zero Impunity”, qui dénonce le recours au viol comme arme de guerre.

Un deuxième focus sera par ailleurs consacré au cinéma d’animation scandinave. “Les artistes du Nord sont plutôt réalistes et frontaux. Ils s’intéressent aux sujets de société, prisent les témoignages, affichent leurs opinions“, relèvent les organisateurs, pointant notamment les oeuvres d’Anita Killi, Niki von Bahr ou encore Jonas Odell. Une rétrospective sera par ailleurs dédiée à Hans Op de Beeck, artiste flamand connu pour ses sculptures monumentales hypperéalistes, ses peintures, photographies et films d’animation.

En parallèle aux projections, un large panel de conférences se dérouleront dans le cadre des journées professionnelles Futuranima. D’autres activités (concerts, ateliers, spectacles, expositions,…) sont également prévues au programme. Le festival prendra ses quartiers comme à son habitude à Flagey, mais aussi au cinéma Palace et au Qbic Hotel.

Belga

►Interview et images, réalisées par Nicolas Franchomme