BD Comic Strip Festival : voici les talents primés aux Prix Atomium
La jeune autrice Mina Koraichi a été auréolée vendredi à Bruxelles du prix Leblanc de la jeune création pour son projet “Anti-Illiteracy Club”. Plume déjà confirmée, Etienne Davodeau s’est vu, lui, attribuer le prix Première pour son roman graphique “Loire”. Six autres talents ont été encore mis à l’honneur par un des huit Prix Atomium décernés en ouverture du BD Comic Strip Festival. Le 9e Art est à la fête dans la capitale durant tout le week-end.
Le prix Leblanc
Le prix Leblanc, du nom du fondateur du “Journal Tintin”, des Éditions du Lombard ou encore des studios de dessins animés Belvision, offre un coup de projecteur à une étoile montante de la bande dessinée, qui ne compte pas plus de deux albums à son actif.
Alors qu’elle entame tout juste un master en bande dessinée à l’école supérieure des arts de Saint-Luc à Bruxelles, Mina Koraichi a émerveillé le jury par son récit partiellement autobiographique, “Anti-Illiteracy Club”. Elle y donne vie à Nadia, une jeune Marocaine dont la mère est décédée et qui, en son hommage, décide de créer un club destiné aux femmes analphabètes.
“Avec une résonance sociale et féministe, ce futur premier album bénéficie déjà d’un ton très affirmé”, a relevé le jury, touché par “la sincérité et les valeurs humanistes” de l’autrice. Le livre sera édité par le Lombard tandis que Judith Vanistendael, la présidente du jury, s’investira personnellement dans le suivi de sa réalisation. Ce Prix Atomium est également doté de 20.000 euros (une bourse de 10.000 euros allouée par la Cocof et 10.000 euros en avance sur droits).
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Le Prix Première
Né en 1965, Etienne Davodeau a plus d’une page sous son trait, comme “Les ignorants” qui narrent l’initiation croisée d’un vigneron dans la bande dessinée et d’un auteur dans la vigne. Le Prix Première a cette fois primé “Loire”. Entre des “scènes de nature magnifiques” et au gré “des silences de la narration”, l’émotion se dégage des rapports entre les personnages, Louis et Agathe, et le fleuve, a souligné au sein du jury un auditeur de la radio la Première, sur la RTBF. Le Français décroche en outre 20.000 euros en espace publicitaire.
Autres lauréats des Prix Atomium
Le travail tout en phylactères de Léonie Bischoff, mais aussi “ses initiatives et investissements personnels” notamment auprès des jeunes et contre le sexisme, ont recueilli le Prix Atomium Fédération Wallonie-Bruxelles.
De leur côté, Simon Spruyt et Nicolas Juncker se sont vu attribuer le Prix Atomium de Bruxelles pour leur “approche originale” de l’histoire de la Belgique et de sa capitale dans “Les mémoires du Dragon Dragon, Tome 2. Belgique c’est chic”.
Le Prix Cognito de la BD historique a bullé chez Lomig pour “Au Cœur des Solitudes”, tandis que le quotidien Le Soir a attribué son prix de la BD d’actualité à Hippolyte, qui transcende le sujet de la migration avec “Le Murmure de la mer”.
Le Prix Atomium Spirou, qui récompense des histoires courtes qui tiennent en une page, couronne cette année “Noël mais presque” de Samuel Pereira.
Le jury du prix de la BD citoyenne a pour sa part salué l’œuvre “originale et actuelle” de Salomé Parent-Rachdi et Deloupy. Dans “Amour, sexe et Terre promise – Reportage en Israël et Palestine”, le duo tire le fil rouge de l’amour, terre promise “un peu perdue de vue”. “En refermant ce livre vous aurez gagné en intelligence, en empathie et en nuance”, promet cette enquête intime débutée en 2018 et qui brasse les témoignages de 16 hommes et femmes, palestiniens et israéliens, arabes et juifs.
Les Prix Atomium sont généralement remis en espèces pour permettre aux lauréats de financer leur travail. Au total, plus de 85.500 euros ont été alloués aux huit lauréats.
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Belga – Photo – BD Comic Strip Festival