Un projet-pilote de livraison de repas à vélo dans le secteur des soins et de services à domicile
La CSD, qui est la plus importante centrale de soins et de services à domicile de la Région bruxelloise, teste depuis trois semaines ce mode de transport.
Il est 10h ce mardi quand le coursier suivi par BX1 s’est élancé dans les rues de saint-Gilles. Objectif: livrer 20 repas en moins de 3h. Un défi relevé avec l’aide la coopérative Urbike spécialisée dans la logistique de ce type de livraisons. “Ce sont les contraintes de volume, les contraintes de poids, les contraintes horaires. Ici, par exemple, il faut livrer en 10h30 et 13h30. Ce sont des contraintes classiques, je dirais. Ici avec la CSD, il y a des personnes âgées et il y a des contraintes supplémentaires. Il y a une veille sociale à faire”, explique Etienne de Clippele, responsable de projet Urbike.
Le projet-pilote qui consiste à faire une tournée de livraison de repas à domicile avec un vélo cargo électrique s’étend sur cinq semaines. “On a des prestataires repas qui vont normalement livrer en voiture dans le centre. Et ils ont des difficultés de parking. Il y a un accès difficile, principalement dans le piétonnier et globalement dans le centre de Bruxelles. Et donc l’idée était de voir dans quelle mesure le vélo serait une alternative”, explique Stephanie Friebel, responsable du projet. Il reste deux semaines avant que l’organisme, qui livre en moyenne 600 repas par jour dans la capitale, tire les premières conclusions.
Une aventure humaine avant tout
La veille sociale revêt une dimension essentielle dans le travail des aides-soignants, habituellement chargés de cette mission. Les coursiers engagés pour ce tests ont ainsi suivi une formation. “La première tournée a été assez difficile. Maintenant on a pris le pli. On a diminué le nombre d’adresses et, au fur et à mesure, on connaît aussi les bénéficiaires et les spécificités de chacun. Il faut installer par exemple Madame à table ou savoir que Monsieur met un peu plus de temps puisqu’il est à mobilité réduite, etc. On sait davantage anticiper“, explique Arnaud Barbier, un des coursiers du projet.
■ Un reportage de Marie-Noëlle Dinant, Charles Carpreau et Besnik Nikqi