Suicide d’une employée : des amendes pénales requises contre la Mission locale d’Etterbeek

La Mission locale d’Etterbeek, ainsi qu’une sous-directrice et un coordinateur de cet organisme communal sont poursuivis pour infractions au code du bien-être au travail et au code pénal social, après le suicide d’une employée en 2018.

L’auditorat du travail a requis, lundi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, des amendes pénales à leur encontre.

L’auditorat a qualifié la Mission locale d’Etterbeek de “fabrique à burn-out” et sa hiérarchie d'”inhumaine”. Pour lui, les trois prévenus sont coupables de ne pas avoir pris des mesures relatives à la prévention des risques psycho-sociaux.

Le tribunal rendra un jugement dans les prochaines semaines.

Harcèlement au travail

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice ce lundi vers 13h00 afin d’exiger que justice soit faite pour cette employée décédée.

Une employée de la Mission locale d’Etterbeek, dont le rôle est d’accompagner les chercheurs d’emploi, a mis fin à ses jours en 2018. Celle-ci aurait subi des années de harcèlement, de discrimination et de pressions au travail.

Des procédures bien trop longues

“Les délégués CNE ont pourtant respecté toutes les procédures pour dénoncer cette situation inacceptable : interpellations du Conseil d’administration, plainte à Unia, plaintes au Service de prévention et de protection (SEPP), etc. Pourtant, la situation a pourri jusqu’au drame. On voit donc bien les limites du système de prévention des risques psycho-sociaux mis en place par la loi. Il est beau sur le papier mais fonctionne très mal dans la réalité”, a dénoncé la Centrale nationale des Employés (CNE).

“Si la personne arrive quand même à déposer plainte, les procédures sont extrêmement longues. Elles prennent des mois. Or, on ne peut pas attendre lorsqu’on va au travail avec la boule au ventre et la nausée, a affirmé le syndicat.

avec Belga