Chantier chaussée de Mons : le bourgmestre Fabrice Cumps annonce une réunion lundi
À l’issue du conseil communal de ce jeudi soir à Anderlecht, le bourgmestre Fabrice Cumps plaide pour relancer le dialogue sur le chantier de Cureghem, chaussée de Mons, avec une réunion lundi. Les riverains associent ce chantier à un nouveau plan Goodmove, ils se mobilisent depuis lundi.
« Je veux du concret ». C’est par ces mots que le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps, tente de calmer la tempête autour du réaménagement de la chaussée de Mons. Il le répète : le chantier fait polémique, mais la commune ne peut pas l’arrêter. C’est un projet régional, sur une voirie régionale, avec un permis régional.
Et s’il avait donné un avis favorable, c’était uniquement parce que le chantier est jugé indispensable : égouts dégradés, rails du tram en fin de vie, et un pont du canal coincé dans un aménagement provisoire depuis huit ans.
Mais Fabrice Cumps reconnaît aussi trois gros problèmes : des mesures d’accompagnement insuffisantes, un sens unique prévu qui risque de bloquer tout le quartier et une réduction massive du stationnement.
Il annonce donc avoir rencontré la ministre : un nouveau plan de circulation doit être mis en place pendant les travaux, et les discussions avec la Région vont reprendre sur les deux points les plus sensibles : flux de circulation et stationnement. Avec une conviction : la chaussée de Mons doit rester à double sens.
Une explication qui ne calme pas la colère des habitants
Hier soir, plus de 150 habitants étaient rassemblés devant le conseil communal pour réclamer l’arrêt du chantier. La majorité s’est déchirée. Plusieurs élus – du MR, des Engagés, et même du PS – ont demandé une suspension immédiate. Mais le bourgmestre refuse, expliquant qu’une suspension coûterait 200.000 euros par mois. En clair : Le bourgmestre veut poursuivre la première phase, la moins contestée, et renégocier le reste avec la Région.
La tension est montée d’un cran après deux nuits de vandalisme : barrières jetées dans le canal, panneaux arrachés, une grue endommagée. Bruxelles Mobilité a porté plainte : elle constate des dizaines de milliers d’euros de dégâts.
Pour rappel, le chantier doit durer deux ans et demi : avec un sens unique partiel de la chaussée de Mons, des pistes cyclables le long du canal et la fermeture de certaines voiries.
Pas de suspension, donc… mais la promesse d’une concertation rapide entre habitants, techniciens, commune et Région.
■ Les explications d’Anaïs Corbin dans Bonjour Bruxelles





