Une centaine de personnes à Bruxelles pour dénoncer les violences faites aux enfants
Une centaine de personnes étaient présentes samedi après-midi devant le palais de justice de Bruxelles pour dénoncer les violences faites aux enfants et aux adolescents.
“On s’est rassemblé pour unir nos forces et crier qu’il faut protéger les enfants pour éviter les drames qui se passent aujourd’hui dans le silence le plus complet”, a déclaré Pascale Hardy, présente au rassemblement et membre du collectif Patouche, qui se bat contre l’inceste et les violences sexuelles.
Les personnes présentes à l’action ont indiqué regretter le manque de visibilité de l’inceste et des violences sexuelles faites aux enfants. “En Belgique, on est tellement invisible qu’il n’y a même pas de chiffres concernant l’inceste”, a ajouté Pascale Hardy. “Nous sommes occupés à essayer de créer un sondage pour enfin avoir des chiffres chez nous.”
Au-delà de l’invisibilité, le manque d’accompagnement des victimes et de structure est également problématique selon le milieu associatif. “Si vous voulez vous faire soigner par rapport à l’inceste en Belgique, il n’y a rien. Il n’existe aucune structure d’hospitalisation”, a alerté Pascale Hardy.
Les organisateurs ont par ailleurs dénoncé “l’adultisme” de la société, “un système qui place les adultes au-dessus des enfants et des adolescents”.
“Le système actuel violente beaucoup les enfants. Ils ne sont pas seulement notre présent, mais aussi notre futur”, a déclaré Malika Roelants, membre du collectif “Ensemble contre l’inceste”. “Cela fait très peur de parler de quelque chose qui arrive dans toutes les familles, dans toutes les strates sociales”, a-t-elle ajouté, au sujet de l’inceste.
La première solution serait d’en parler en société, selon les deux femmes. “Il faut en parler dans tous les domaines de notre vie pour protéger nos enfants”, a confié Malika Roelants. “On en parle tellement peu. En parler serait déjà une bonne chose”, a abondé Pascale Hardy.
Belga





