Le syndicat bruxellois des propriétaires Badala lance ses “12 jours”
Le nouveau syndicat de propriétaires bruxellois, Badala, a lancé jeudi à la Maison du Peuple de Saint-Gilles sa première campagne publique, intitulée Les 12 jours de Badala. L’initiative entend fédérer des propriétaires “conscients de leur responsabilité sociétale” face à la crise du logement abordable.
Badala se présente comme un autre interlocuteur que le Syndicat national des propriétaires et copropriétaires (SNPC). Là où ce dernier défend “une logique patrimoniale et de rendement”, Badala plaide pour “une approche éthique du revenu locatif”, estimant que le logement doit être considéré comme un bien commun plutôt qu’un simple actif financier. Le jeune syndicat veut mobiliser bailleurs et propriétaires-occupants “désireux de faire partie de la solution, plutôt que du problème”.
Du 6 au 18 novembre, douze événements, débats et animations sont programmés à Saint-Gilles, avec pour objectif d’atteindre d’ici fin 2025 le millier d’adhérents.
Le programme comprend notamment des présentations du mouvement à la Maison du Peuple, un débat avec l’économiste Hugo Périlleux (ULB) sur la rente locative, une rencontre avec les acteurs du logement alternatif (Fair Ground, CLT-Brussels, AIS Théodore Verhaegen), ainsi qu’un “Chill ring” participatif sur les relations bailleur-locataire.
Badala s’était déjà fait connaître en mai dernier en saluant l’ordonnance bruxelloise permettant aux locataires de contester un loyer jugé abusif, alors que le SNPC l’avait qualifiée de “grand n’importe quoi”.
Plus récemment, le mouvement s’est félicité du rejet par la Cour constitutionnelle du recours du SNPC contre l’ordonnance sur les expulsions et le moratoire hivernal.
Les adhérents de Badala s’engagent à respecter une charte en vingt critères, allant du respect des normes légales à la fixation de loyers raisonnables et à la lutte contre les logements insalubres ou inoccupés.
Belga





