La Ville de Bruxelles ne veut plus que le marathon passe par son territoire
La Ville de Bruxelles a annoncé dimanche qu’à partir de 2026, le marathon de Bruxelles ne traversera plus son territoire. Cette décision intervient dans un contexte budgétaire et organisationnel jugé particulièrement exigeant, alors que moins de 3.000 coureurs ont pris le départ du marathon cette année.
“Nous tenons à saluer le travail des organisateurs et l’engagement des bénévoles qui, année après année, ont fait du marathon de Bruxelles un rendez-vous sportif mettant en valeur la beauté de notre capitale. Cette décision n’a pas été simple à prendre, mais elle répond à la volonté de garantir une gestion responsable et durable des ressources de la Ville“, indiquent le bourgmestre socialiste Philippe Close et l’échevine libérale en charge des Sports Florence Frelinx.
La capitale accueille chaque année plus de 3.000 événements revendicatifs, culturels, sportifs ou festifs. Ce dynamisme, souligne la Ville, mobilise d’importantes ressources humaines et logistiques en matière de sécurité, de nettoyage et de coordination. Bruxelles souhaite dès lors concentrer ses moyens sur une programmation équilibrée, assurant la qualité et la sécurité de l’ensemble des événements.
■ Reportage de Michel Geyer et Néo Fasquel
L’organisateur surpris par l’annonce
L’organisateur Golazo a réagi avec surprise à l’annonce. “La communication unilatérale de la Ville de Bruxelles nous surprend”, a déclaré Gert Van Goolen de Golazo.
“Au cours des dix derniers jours, nous avons demandé au bourgmestre et à l’échevin des Sports de participer à la communication presse annonçant le marathon, mais nous n’avons jamais reçu de réponse”, ajoute Gert Van Goolen. “Et dimanche, personne de la Ville n’était présent à l’événement. Il est donc très étrange de recevoir une communication unilatérale annonçant l’arrêt du marathon une heure après la course”.
Golazo savait que la Ville avait des réserves. “Nous avons reçu des signaux indiquant que les choses devaient changer et nous avons alors dit: terminons d’abord cette édition, puis nous discuterons. Nous comprenons qu’il faille faire des économies, mais honnêtement, nous constatons déjà un manque de soutien de la part de la Ville. Dans d’autres endroits, nos organisations reçoivent généralement une subvention, mais pas ici. La Ville fournit des barrières et des forces de police, mais il y a moins d’agents que lors d’un match d’Anderlecht ou de l’Union. Si cela reste trop cher, ils doivent nous faire une proposition et nous dire ce que nous devons encore payer en plus, au lieu d’annuler l’événement sans autre forme de procès. La Ville de Bruxelles ne doit pas oublier que 20.000 participants génèrent un retour économique”.
Chez Golazo, on trouve étrange la suggestion de la Ville de faire passer le marathon par d’autres communes de la Région de Bruxelles-Capitale. “On peut difficilement faire venir 20.000 coureurs dans la capitale de l’Europe pour ensuite leur dire : c’est quelque part dans les environs, mais pas à Bruxelles-Ville même. Pour nous, il est trop tôt pour dire s’il y a encore des options pour l’année prochaine”.
L’échevine des Sports Florence Frelinx indique que la Ville de Bruxelles a informé Golazo de cette décision le 13 octobre dernier, mais que l’organisation a refusé une communication conjointe avec la commune sur cette annonce.
La 20e édition du Brussels Airport Marathon & Half Marathon, disputée ce dimanche, a pourtant battu un record de participation, avec quelque 20.000 coureurs au total des trois courses (marathon, semi-marathon et 7 km) issus de 125 pays. Amaury Paquet et Amélie Saussez se sont imposés sur le semi-marathon, tandis que le Kényan Hillary Mutai a remporté le marathon.
Belga
■ Explication d’Anaïs Corbin dans le journal de 8h