Trafic de drogues : une vaste opération de police menée lundi à Bruxelles, 708 contrôles, 22 arrestations
L’action était coordonnée par la police fédérale
La police fédérale a dressé lundi en fin de soirée le bilan d’une vaste opération Full Integrated Police Action (FIPA) menée dans la journée sur l’ensemble du territoire bruxellois contre la criminalité organisée, en particulier le trafic de stupéfiants.
En une journée, 708 personnes et 621 véhicules ont été contrôlés, 13 établissements horeca inspectés, 13 arrestations administratives et neuf arrestations judiciaires effectuées. Les services ont aussi dressé 83 procès-verbaux de circulation pour conduite sous influence, sans permis ou sans assurance, deux pour drogues, deux pour port d’armes prohibées et neuf pour séjour illégal.
Opération coup de poing
Coordonnée par la police fédérale, l’action a mobilisé les six zones de police locale, la police des chemins de fer et plusieurs unités de soutien. L’objectif était d’assurer une présence policière visible et de frapper la criminalité sous toutes ses formes. De nombreux contrôles de personnes, de véhicules et d’établissements horeca ont été réalisés, avec une surveillance accrue dans et autour des gares ainsi que des stations de métro.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) s’est rendu sur le terrain pendant l’opération. Il a notamment rejoint le bourgmestre d’Anderlecht Fabrice Cumps (PS) dans le quartier du Peterbos, marqué par une présence policière renforcée.
Selon la police fédérale, cette action illustre la volonté commune des six zones de police bruxelloises et des services fédéraux “d’assurer la sécurité de tous les citoyens en menant des opérations concrètes, visibles et structurées“. D’autres initiatives intégrées sont déjà envisagées pour maintenir la pression sur les réseaux criminels actifs dans la capitale.
“Ca ressemble à de la communication”
“Nous demandons sans cesse plus de policiers pour lutter contre la criminalité, mais ce dont nous avons vraiment besoin, ce sont d’enquêteurs capables de remonter les filières“, souligne le bourgmestre socialiste de Saint-Gilles, Jean Spinette. Il raconte avoir “découvert presque par hasard” l’opération de lundi : “Je n’ai pas reçu le moindre coup de fil, mais ce n’est pas le plus important. J’ai simplement été étonné d’apprendre qu’une opération d’envergure se déroulait à Bruxelles, notamment à Saint-Gilles, Anderlecht et Forest, c’est-à-dire dans notre zone de police, pour effectuer des contrôles“.
Le bourgmestre se dit surtout préoccupé par la mobilisation des effectifs déjà mis à rude épreuve. “Le ministre Quintin ne tient pas compte de la débauche de moyens nécessaires pour assurer une présence permanente sur les hotspots ou pour encadrer les gros matches de football – il y a la Champions League mercredi. Et, par-dessus tout, on ajoute encore une opération de contrôle.”
Pour lui, la cohérence de la collaboration entre niveaux de pouvoir est en jeu : “On parle beaucoup de partenariat, mais utiliser des capacités déjà épuisées pour une opération coup de poing qui ressemble à de la communication, c’est paradoxal“.
Belga, image d’illustration
■ Explications de Jamila Saïdi M’Rabet dans le 18h





