Le secteur associatif aux abois : les députés du Parlement francophone bruxellois proposent leurs solutions
Ce mercredi matin, c’était la rentrée parlementaire de la Cocof (commission communautaire française) avec, au centre des discussions, la question du budget. Sans gouvernement de plein exercice, et donc sans octroi de subsides, le monde associatif peine à sortir la tête de l’eau. Qu’en pensent les députés et quelles sont leurs solutions ?
Le PS propose la prise en main du budget de la Région par le Parlement de la Cocof. “Avoir d’abord un gouvernement puis un budget, on voit que cela mène à une impasse”, constate Ibrahim Dönmez, député au Parlement francophone bruxellois. “L’urgence aujourd’hui est là, notamment pour les associations. Nous devons absolument trouver un budget et cela peut se faire d’une manière simple au Parlement.“
Un sentiment partagé par les Engagés. “Aujourd’hui, les députés peuvent se mettre ensemble autour de la table, étant donné que les États Majors n’arrivent pas à se mettre d’accord pour la formation d’un gouvernement, afin de pouvoir travailler à une initiative parlementaire qui permettrait de faire voter un budget”, expose Gladys Kazadi, députée au Parlement francophone bruxellois.
Une piste de solution balayée par le MR. Pour David Leisterh, pas de vote de budget sans la formation d’un gouvernement. Une ligne de conduite confirmée par le chef de groupe MR au Parlement francophone bruxellois, Gaëtan Van Goidsenhoven. “C’est, à mon sens, la seule façon de sortir du provisoire“, déclare-t-il. “Sinon, nous ne ferons que travailler à porter des réponses provisoires qui sont peut-être utiles, mais qui ne sont plus à la hauteur.” Pour arriver à ce gouvernement, une solution selon les libéraux : organiser de nouvelles élections.
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Côté PTB, on propose une troisième voie de sortie : rediriger certains fonds déjà attribués vers le secteur associatif. “Des millions sont donnés par exemple aux consultants privés dans notre Région. Pourquoi ne pas décider d’arrêter de donner cet argent-là pour le redistribuer à la société civile ?“, s’interroge Françoise De Smedt, députée au Parlement francophone bruxellois.
Aujourd’hui, toujours pas d’issue concrète donc. Les associations tentent de survivre avec des budgets qui n’ont pas évolué depuis 2024.
■ Reportage de Joachim Vincent, Charlotte Verbruggen et Morgane Van Hoobrouck





