La procureure requiert 5 à 7 ans de prison pour les “dirigeants” du hotspot de Forest

La procureure du Roi a réclamé mercredi devant le tribunal de première instance de Bruxelles des peines allant de cinq à sept ans de prison à l’encontre des dix prévenus poursuivis en qualité de dirigeants d’une association de malfaiteurs active dans la vente et la détention de stupéfiants à Forest et à Saint-Gilles entre février et novembre 2024.

Elle a requis des peines allant de 30 mois à 3 ans de prison pour les six autres prévenus repris dans ce dossier, poursuivis comme membre de l’association et non comme dirigeants. Il s’agit de demandes de peines complètes, la procureure ne se prononçant pas encore sur des demandes de sursis.

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Le ministère public a souligné la dangerosité et l’incidence des stupéfiants sur la santé publique, la longueur de la période infractionnelle (7,5 mois), l’absence de responsabilité endossée par les prévenus. La plupart d’entre eux contestent les faits “malgré les éléments objectifs du dossier”, regrette la procureure. “C’est un dossier avec des faits graves et inadmissibles, de la vente de stupéfiants à haute échelle. A 50 euros le gramme de cocaïne et 10 euros le gramme cannabis, c’est un business extrêmement juteux”, a rappelé la procureure en cours de réquisitoire.

L’organisation en association est une circonstance aggravante, a-t-elle rappelé, ainsi que l’utilisation de personnes vulnérables, en l’occurrence des mineurs, pour tenir certains points de vente. “Cette association est un véritable business, une petite PME”, a-t-elle insisté. Les dirigeants sont les membres de l’association qui donnent les directives, font preuve d’autorité sur d’autres, placent les vendeurs, récoltent l’argent, gardent de l’argent à leur domicile.

“Pour stocker 28.700 euros chez soi, il faut la confiance de l’association”, estime la procureure. “Je me doute bien que la qualité de dirigeant que j’ai retenue sera contestée”, a-t-elle anticipé. “Mais vous ne devez pas nécessairement être au sommet de la hiérarchie pour être considéré comme dirigeant. Un membre qui se situe à un échelon intermédiaire peut être considéré comme dirigeant envers les échelons inférieurs”, a indiqué la procureure du Roi, en se référant à un arrêt de la Cour de cassation.

Belga

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