Le jugement des affaires de viol de Carl De Moncharline sera rendu ce mardi
Le tribunal correctionnel de Bruxelles remettra mardi son jugement dans le dossier relatif à trois plaintes pour viol contre Carl De Moncharline. L’ancienne figure connue du monde de la nuit bruxellois est poursuivie pour avoir agressé sexuellement trois mineures en 2014 et 2015 au Wood, une boîte de nuit dont il était le gestionnaire.
Le parquet a requis dans ce dossier une peine de deux ans de prison à l’encontre de Carl De Moncharline, pour viol et atteinte à l’intégrité sexuelle, sans s’opposer à une mesure de sursis. Le procureur a expliqué dans son réquisitoire, le 17 juin 2025, avoir tenu compte du fait que le prévenu ne présentait pas de risque de récidive d’après une expertise psychiatrique, ni de “problématique sexuelle” actuellement.
En outre, avait ajouté le représentant du ministère public, Carl De Moncharline pâtit déjà de la médiatisation de l’affaire. La défense a, elle, plaidé l’extinction de l’action publique en raison d’un “non-respect grave du délai raisonnable à être jugé”, le procès ayant lieu dix ans après les derniers faits. Le conseil de Carl De Moncharline, Me Jean-Pierre Buyle, a souligné dans ses plaidoiries que le parquet avait classé une première fois le dossier sans suite pour le rouvrir par la suite, mais sans mener de devoirs supplémentaires.
L’avocat n’avait pas mâché ses mots, les 17 et 24 juin, affirmant que le parquet n’avait “rien foutu” dans ce dossier, menant une information judiciaire uniquement à charge. À titre subsidiaire, l’avocat a donc plaidé l’irrecevabilité des poursuites, avançant qu’en raison du délai écoulé entre la réouverture du dossier et son renvoi devant le juge du fond, les droits de la défense ont été violés. “Mon client n’a plus la possibilité de produire certaines pièces qui pourraient servir sa cause”, a-t-il argumenté, citant notamment les images des caméras de vidéosurveillance du Wood et les données de téléphonie des victimes. Selon Me Buyle, des “problèmes de temporalité” existent entre les différentes versions des victimes et de leurs proches quant à l’heure à laquelle celles-ci ont fait appel à l’aide.
Belga
■ Explications d’Anaïs Corbin dans Bonjour Bruxelles





