La fin d’un métier? Des photographes inquiets face à l’avancée du “live enrollment”
Le secteur de la photographie a demandé jeudi aux autorités de ne pas étendre à toutes les communes le système de “live enrollment”, qui permet aux administrations communales de prendre elles-mêmes, au guichet, les photos d’identité requises. Afin de contrer toute fraude éventuelle tout en préservant le métier, il plaide pour l’alternative de l'”e-photo”.
Trois ans après le lancement du “live enrollment” en Belgique, près de 300 administrations communales ont instauré ce nouveau dispositif. Depuis lors, “de nombreux studios et cabines photographiques ont baissé le volet et d’autres pourraient encore subir le même sort”, dénonce dans un communiqué une coalition réunissant des professionnels du métier. “Sur plus de 800 photographes, 88% prennent des photos d’identité et 51% tirent de cette activité un chiffre d’affaires d’au moins 1.000 euros par mois. Quant aux photomatons, 93% de leur chiffre en dépend.”
Après notamment une action de protestation dans le centre de Bruxelles en octobre dernier, le secteur lance un ultime cri d’alerte et demande aux autorités tant fédérales que communales de se tourner vers la photo d’identité numérique (e-photo). Plusieurs villes et communes ont décidé de les soutenir en refusant le “live enrollment” (qui n’est pas obligatoire) dans leur administration.
“Nous allons initier le dialogue avec l’Arizona pour adapter la trajectoire (et pousser) vers l’e-photo. Le système est plus performant contre les fraudes aux photos d’identité, il ne présente aucun inconvénient pour la population et ne nous retire pas le pain de la bouche”, a argumenté la présidente de la fédération sectorielle beroepsfotografen.be, Caroline Tanghe.
Photographes et autorités fédérales se retrouveront autour de la table mercredi prochain.
Belga





