Martin Casier (PS) sur la situation bruxelloise : “Aujourd’hui, on est dans une impasse réelle”
Martin Casier, vice-président de la fédération bruxelloise du Parti socialiste, était l’invité de Bonjour Bruxelles ce matin. Il a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley.
Concernant la fin de la mission d’Yvan Verougstraete qui n’a pas abouti à la suite du refus de l’Open VLD de s’intégrer aux discussions, Martin Casier dit que “c’est un nouvel échec parce que monsieur De Gucht (Open VLD) a décidé d’en faire un échec. Monsieur Verougstraete avait essayé pendant tout l’été de reparler du fond, de ramener un peu de sérénité dans les débats. C’est vrai qu’on a nous-mêmes été un peu surpris de quitter le fond pour parler de coalition. Pour autant, il fallait y aller, tout le monde a dit oui. Et aujourd’hui on est dans une impasse réelle, monsieur De Gucht rend impossible la mise en place d’une double majorité.”
Pour le vice-président de la fédération bruxelloise du PS : “Ce que je constate aujourd’hui c’est qu’on est à plus de quinze mois, il fallait prendre ses responsabilités, ce n’est plus possible de rester comme ça.” Il dénonce le fait que l’Open VLD indique que le parti du premier ministre n’est pas présent au sein de la majorité bruxelloise, alors que tous les autres partis de la coalition “Arizona” auraient pu la composer dans ce scénario.
Sur le fait que, dans ce scénario, le PS acceptait le principe de retirer deux sièges de secrétaire d’État aux partis francophones, un au MR et un au PS, pour les accorder à un parti néerlandophone et à une personnalité issue de la société civile. Pour Martin Casier, le Parti socialiste a “pris ses responsabilités. On a effectivement des éléments sur cet accord, sur l’équilibre institutionnel qui nous questionnait, mais il faut un gouvernement bruxellois, il n’est plus possible de continuer dans ces conditions.”
Pour Martin Casier, les six partis qui ont accepté la proposition d’Yvan Verougstraete (MR, PS, Engagés, Groen, Vooruit, CD&V), sont majoritaires au parlement bruxellois. “Si on a une majorité, ça veut dire qu’on sait parler de budget”, dit le vice-président de la fédération bruxelloise du PS. À défaut d’un gouvernement, Martin Casier souhaiterait voir au moins un budget émerger pour sortir de l’incertitude des douzièmes provisoires.
Pour Martin Casier, il est essentiel de lancer ces discussions budgétaires : “On n’a plus le temps de recommencer à zéro, ça fait quinze mois. Ici il y a eu une dynamique, cette dynamique a permis d’avoir des discussions approfondies sur le budget, mais aussi sur des éléments techniques.”
- Martin Casier, vice-président de la fédération bruxelloise du parti socialiste, au micro de Fabrice Grosfilley





