Fusion des zones de police : les bourgmestres vont proposer une série d’amendements aujourd’hui
Les 19 bourgmestres bruxellois se réunissent ce mercredi matin pour proposer une série d’amendements à la suite de l’avis rendu par Brulocalis concernant l’avant-projet de fusion des zones de police. L’association des villes et communes de Bruxelles juge l’avant-projet de loi discriminatoire.
Dans l’avis de brulocalis consulté par la DH, plusieurs points posent problème. D’abord, le caractère jugé discriminatoire de la réforme : à Bruxelles, la fusion serait imposée par la loi, alors que partout ailleurs en Belgique, elle resterait volontaire et précédée d’une large consultation démocratique. Selon Brulocalis, cette différence de traitement viole les principes constitutionnels.
Deuxième inquiétude : la perte de contrôle démocratique. Le projet prévoit la suppression des conseils de police, ces assemblées locales où des élus suivent la gestion des zones. Pour Brulocalis, loin de renforcer la transparence comme l’affirme le gouvernement, cette réforme risque au contraire de concentrer les décisions financières et stratégiques dans des organes moins transparents.
Politiquement, les socialistes et Défi sont vent debout contre le projet, tout comme plusieurs bourgmestres Engagés. Du côté des libéraux, les avis sont plus partagés, mais un consensus se dessine.
Les craintes du sous-financement de la police locale sont partagées par les bourgmestres depuis plusieurs mois. La fusion s’accompagnera d’un soutien financier de 55 millions d’euros répartis sur les cinq ans de la législature. Or, selon une estimation de Brulocalis, les besoins pour l’ensemble de la Région sont de l’ordre du demi-milliard d’euros sur la législature. Un sujet sur la table de l’hôtel de ville de Bruxelles aujourd’hui dont vont débattre Philippe Close, Benoît Cerexhe, Vincent De Wolf, Olivier Maingain, Sophie Devos ou encore Christian Lamouline.
■Explications d’Anaïs Corbin dans Bonjour Bruxelles





