Formation bruxelloise : la note S&P et la crise dominent le débat sur les douzièmes provisoires
Le Parlement bruxellois a examiné jeudi la troisième tranche des douzièmes provisoires pour les mois de juillet, août et septembre, qui sera validée sans difficulté en deuxième partie de journée.
La récente dégradation de la note de la Région par Standard&Poor’s et la crise politique qui prive la Région de gouvernement de plein exercice ont constitué la toile de fond des échanges du jour. La troisième tranche des douzièmes provisoires prévoit un léger dépassement de 9,5 douzièmes, ce qui signifie qu’après neuf mois, 78 % au lieu de 75 % du budget initial de 2024 auront été dépensés. “Nous devons donc faire des efforts supplémentaires”, a déclaré le ministre des Finances Sven Gatz (Open Vld).
Le MR ne validera pas la troisième tranche de douzièmes. Annonçant la transmission d’une note budgétaire visant un retour à l’équilibre d’ici 2031, la cheffe du groupe libéral Clémentine Barzin estime qu’il faut accentuer les efforts sans attendre. Elle nous précise : “Je me suis abstenue de manière singulière pour encourage le ministre des Finances à avancer sur un budget 2025 de réduction des dépenses.” A ses côtés, le député MR Sadik Koksal a souligné qu’à la Commission Communautaire Commune on atteignait pour les 9 premiers mois de 2025, la totalité du budget initial 2024.
À entendre le socialiste Marc-Jean Ghyssels, il y a moyen de retrouver un équilibre budgétaire à terme, moyennant une remise en ordre des comptes et budgets appelée de ses vœux par le PS à un horizon de dix ans, sans passer par une douloureuse cure d’austérité pour la population. Françoise De Smedt (PTB) est allée un cran plus loin. Des services sociaux indispensables à la population sont déjà soumis au régime à travers la diminution linéaire en cours des subsides facultatifs. Il en résulte déjà des pertes d’emploi, voire la menace de fermetures d’associations, a-t-elle dit.
Belga





