L’opposition réclame des réponses à ses questions au sujet des violences des supporters brugeois
Les partis de l’opposition veulent interpeller le ministre de l’Intérieur à ce sujet.
Le débat sur les violences des hooligans les jours de match n’est pas à l’ordre du jour à la Chambre. L’opposition le regrette. Mais les partis veulent tout de même interpeller le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin pendant la séance plénière aujourd’hui mais à 18h, l’opposition n’avait pas encore pu poser ses questions.
L’opposition cherche à avoir des réponses à ses questions : comment un groupe de hooligans a-t-il pu quitter Bruges sans être inquiété, sans être contrôlé ? Est-ce que la police fédérale a suffisamment contrôlé ces supporters ? Ont-ils sufissamment apporté leur aide à leurs collègues de Bruges et de Bruxelles ? Ils demandent aussi davantage de sanctions pour ces supporters dont on connaît parfois le parcours et dont certains sont déjà interdits de stade.
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Les partis de l’opposition avaient demandé d’auditionner Bernard Quintin à la Chambre. Mais le gouvernement fédéral avait préféré organiser d’abord une interpellation pour permettre au ministre de l’Intérieur de s’exprimer sur ces questions. La frustration chez l’opposition est palpable. Car selon eux, le sujet sera uniquement abordé en surface aujourd’hui.
- Un duplex de Maël Arnoldussen
Quintin s’interroge sur l’absence de commandement unifié le jour du match
C’est finalement peu avant 20h00 que le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin a pris la parole à ce sujet pour s’interroger sur l’absence d’un dispositif de commandement unifié (“Gold Commander”) le jour de la finale de la Coupe de Belgique de football le 4 mai dernier. Lors d’événements de grande ampleur ou à risque, la police peut bénéficier d’un système de coordination centralisé sur l’ensemble de la Région bruxelloise. “Un tel ‘Gold Commander’ doit être décidé par les zones de police, et son rôle est de faciliter la coordination entre les différentes zones et services de police”, a expliqué le ministre, jeudi à la Chambre, en réponse à six interpellations de députés. “Selon les informations dont je dispose, la réaction de nos forces de l’ordre présentes sur le terrain contre les violences commises à Molenbeek-Saint-Jean et à Jette semble avoir été aussi rapide que possible. Mais on peut légitimement se poser la question de ‘comment cela se serait passé’ si un Gold Commander supra-zonal avait été en place comme certaines conventions bruxelloises le prévoient“, a déclaré le ministre.
Le ministre a aussi confirmé l’existence d’une consultation préalable entre les zones de police de Bruxelles-Capitale-Ixelles et de Bruges. “Il y avait des spotters (“observateurs”) qui guidaient les supporters. Il semble cependant que la capacité prévue entre les zones de police n’était pas suffisante lorsque les supporters ont quitté la station de métro Sainte-Catherine“, a expliqué M. Quintin. Ce dimanche-là, alors que le Sporting d’Anderlecht affrontait le Club Bruges, des soi-disant supporters brugeois ont traversé à pied une partie de la capitale, s’en prenant à des habitants et commerces de Molenbeek, Bruxelles-Ville et Jette. Plusieurs observateurs ont rapidement pointé un groupe de hooligans brugeois d’extrême droite, qui semble avoir voulu semer la terreur dans un quartier où vivent beaucoup de personnes issues de l’immigration.
Jeudi, Bernard Quintin a confirmé “un caractère manifestement raciste“. Ridouane Chahid (PS, opposition) n’a pas partagé l’interrogation du ministre. Selon lui, un “Gold Commander” n’aurait rien changé. “Même s’il avait été prévu, ça n’aurait pas pu aller plus vite puisque vandaliser une rame de métro n’était pas prévu par qui que ce soit.”