L’édito de Fabrice Grosfilley : positif

Dans son édito de ce vendredi 4 avril, Fabrice Grosfilley revient sur les points positifs de Bruxelles.

Bruxelles innove, Bruxelles crée de l’emploi, Bruxelles est riche. Bruxelles est une solution et un atout, pas un problème sans solution. Ce vendredi matin, j’avais envie de terminer la semaine sur une note positive. De m’éloigner de ce marasme ambiant et de ces négociations politiques sans fin qui finissent par nous faire douter de nous-mêmes et de nos qualités. Ce n’est pas parce que le monde politique s’entête à creuser encore plus profondément le fossé dans lequel il a foncé tête baissée, donnant à la politique bruxelloise un air de marigot nauséabond où baignent des crocodiles aux regards retors, que la Région bruxelloise devrait, finalement, leur ressembler.

Ces derniers jours, dans l’actualité, on n’a peut-être pas assez mis l’accent sur ce qui fonctionne à Bruxelles. Le vivre-ensemble, la solidarité qui existe au sein des quartiers. Les petits gestes du quotidien qui nous rendent la vie plus facile. Mais aussi ce bouillonnement technologique ou économique qui est propre à toutes les grandes villes. N’en déplaise à la Flandre, qui vante sa prospérité économique et raille notre taux de chômage, c’est à Bruxelles qu’on crée le plus d’entreprises. Des PME, des start-ups. C’est à Bruxelles aussi, grâce aux universités implantées sur notre territoire, qu’on trouve des idées pour s’adapter au réchauffement climatique ou à l’essor de l’intelligence artificielle — qu’on invente, jour après jour, ce que sera le monde de demain.

Allez, un exemple, puisé dans l’information de ces derniers jours : l’installation d’un réseau de chaleur dans le quartier Nord. L’initiative est portée par Bruxelles Environnement en partenariat avec Vivaqua, Sibelga et la VUB. Il s’agit d’un réseau de chaleur bas carbone qui fonctionnera à basse température et utilisera à la fois la géothermie (en récupérant la chaleur sous l’espace public, notamment sous le parc Maximilien en cours de réaménagement) et la riothermie (en revalorisant la chaleur des eaux usées circulant dans les égouts). Dans un premier temps, ce réseau alimentera trois immeubles de bureaux ainsi que deux bâtiments résidentiels du Foyer laekenois. Mais il pourrait s’étendre. Les travaux débuteront d’ici la fin de l’année et dureront environ 18 mois.

Autre exemple : l’installation d’un incubateur sponsorisé par l’ESA, l’Agence spatiale européenne. Il sera bientôt installé à BeCentral, tout près de la gare du même nom. L’Agence spatiale européenne cherche 24 start-ups pour participer à ce projet. Alors oui, ce n’est pas le premier incubateur monté par l’ESA — il y en a déjà à travers toute l’Europe. Mais Bruxelles est dans la course. Bruxelles est dans la place.

Si on a la tête dans les étoiles, on a aussi les pieds sur terre. Et on n’attend pas que l’emploi tombe du ciel : on va le chercher. Hier, 3 000 personnes ont participé à un “Job Day” organisé à Anderlecht. 70 entreprises, 4 000 postes à pourvoir. Parmi les candidats, 1 100 travailleurs d’Audi Forest à la recherche d’un nouveau défi. Des travailleurs formés et expérimentés, qui sont aussi un atout quand une entreprise décide de s’installer en Région bruxelloise.

Je n’ai pas cherché loin pour trouver ces exemples, ces initiatives positives. Juste l’actualité des dernières 24 heures. On peut donc la voir positivement, cette actualité. Se dire que non, définitivement non, Bruxelles ce n’est pas qu’une succession de fusillades, des tunnels qui s’effritent, une dette abyssale ou une misère grandissante dont on ne voit pas le bout. Cela existe, bien sûr, mais ça ne dit pas tout. Et non, Bruxelles ne peut pas se réduire à ce blocage entre néerlandophones et francophones qui empêche la formation du prochain gouvernement ; à ce bras de fer entre MR et PS pour savoir qui porte la responsabilité du blocage ; à ces négociateurs venus de l’extérieur et qui contribuent largement, par leurs égos ou leurs stratégies partisanes, à envenimer les choses.

On a les politiques que l’on mérite, dit-on. Notre conviction, ce matin, c’est que la Région bruxelloise, en la matière, mérite mieux.

Fabrice Grosfilley

BX1
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