Des associations appellent à refuser la demande de permis du projet immobilier “Lake Side”

Plusieurs associations appellent, lundi, à refuser le projet immobilier “Lake Side” à Tour et Taxis à Bruxelles, à la veille de l’examen du dossier en commission de concertation.

Face à ce projet controversé, une pétition pour une “ville à taille humaine” avec du “logement abordable et social” a récolté plus de 3.300 signatures, tandis que 270 réclamations ont été émises lors de l’enquête publique.

► Reportage | Projet Lakeside : des visites guidées pour les riverains du quartier maritime

“Si le projet fait autant réagir, c’est qu’il est complètement déconnecté des besoins sociaux, environnementaux et économiques des quartiers qui l’entourent”, dénoncent de concert dans un communiqué Inter-Environnement Bruxelles (IEB), le mouvement citoyen BRAL, l’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines (ARAU), la maison de quartier Bonnevie et l’ASBL La Rue. Les associations demandent dès lors de refuser purement et simplement la demande de permis et de revoir en profondeur le Plan Particulier du Sol (PPAS) de la Ville de Bruxelles qui le rend possible. Pour rappel, le projet porté par le promoteur immobilier Nextensa prévoit la construction d’un ensemble d’immeubles dont des tours de 145 mètres de haut. La surface du projet totalisera 140.000 mètres carrés et proposera 800 logements ainsi que plus de 40.000 mètres carrés de bureaux. “Des bureaux, toujours plus de bureaux”, critiquent les associations. “La Région compte déjà plus d’un million de m² de bureaux inoccupés”, pointent-elles. Par contre, la création d’emploi local à travers d’activités productives, “essentielle dans la zone logistique du canal” a été “complètement évincée du projet’, soupirent-elles. Riverains et associations déplorent également la suppression du logement social.

► Lire aussi | Les associations dénoncent le projet de construction Lake side à Tour et Taxis

Ils réclament dès lors d’intégrer au projet une “clause imposant au moins 25 % de logements sociaux sur le site”. Les organisations requièrent en outre une augmentation “significative des équipements collectifs pour répondre aux besoins locaux”. Par ailleurs, les associations s’inquiètent des impacts écologiques de ce projet d’envergure. “Le projet et les espaces publics, majoritairement construits sur dalles de béton surplombant un parking souterrain, augmenteront le taux d’imperméabilisation du site à 71%, menaçant la recharge des nappes phréatiques, augmentant les risques d’inondations et limitant la biodiversité dans les espaces verts qui seront en réalité ‘des toitures vertes’ au sol”, soulèvent-elles. La commission de concertation chargée de remettre un avis sur le projet “Lake Side” doit se tenir mardi 18 mars.

Belga