Une maison de jeunes du quartier Cureghem invite Georges-Louis Bouchez après des propos “populistes et méprisants”

Le président du MR a laissé entendre que certaines associations bénéficiaient de beaucoup d’argent public, tout en doutant de leur efficacité dans le quartier.

Une maison de jeunes du quartier Cureghem se propose d’inviter Georges-Louis Bouchez après des propos que ses bénévoles considèrent comme “populistes et méprisants“. Ce vendredi, dans l’émission +d’Actu, Georges-Louis Bouchez a expliqué “douter quelque peu” de l’efficacité de ces structures “qui touchent pas mal d’argent public“. Le président du MR était amené à réagir au propos d’un bénévole du Centre de Jeunes d’Anderlecht qui regrettait la stigmatisation à l’encontre des jeunes du quartier. Ce dernier faisait également allusion au termes de “vermine” et de “racaille” utilisés par le libéral.

“Vermines ? Un terme galvaudé”

Fouad El Abbouti expliquait ainsi que les jeunes du quartier étaient attristés par les dernières fusillades. “Cureghem n’est pas réduit à cela, j’entends souvent qu’à Cureghem il n’y a que des vermines, c’est un terme galvaudé“, regrettait Fouad El Abbouti, bénévole dans un maison de jeunes du quartier, dans un reportage du 18h. “A Cureghem, il y a des jeunes qui en veulent, qui veulent s’en sortir. Pour eux, être stigmatisé à chaque fait divers, c’est réducteur par rapport au travail effectué toute l’année (…) Ce phénomène [de trafic de drogue] international qui nous revient, on se demande si notre travail sert à quelque chose. Mais oui, il sert à quelque chose“, expliquait-il jeudi à notre micro. Il dénoncait aussi un quartier “pris en otage“, trop longtemps “laissé à l’abandon et donc accessible [aux dealers]“.

Reportage | Après plusieurs fusillades à Clémenceau, Cureghem dans un sentiment de prise d’otage et de stigmatisation (06/02/2025)

“Si ça marchait, ça se saurait”

Georges-Louis Bouchez dément stigmatiser les populations, il indique “pointer du doigt ceux qui commettent les méfaits“. Il dit ne pas comprendre ceux qui lui demandent de distinguer les habitants des délinquants : “Je ne le comprends pas parce que je le fais déjà (…) on va nous jouer la complainte habituelle de la stigmatisation pour certains qui se disent maltraités pour obtenir de l’argent pour une maison de quartier, faire un projet de jeunes pour que cela aille mieux. Cela fait quarante ans qu’on fait cela à Bruxelles, si ça marchait, ça se saurait, mais la situation n’arrête pas de se dégrader sur le plan socio-économique et sur le plan sécuritaire. Donc à un moment donné, il faut remettre un peu d’ordre et avoir un langage un peu plus direct pour venir en aide aux populations de ces quartiers.

A la suite de cette réponse, Fouad El Abbouti propose donc au président du MR de venir constater le travail de l’association sur le terrain “comme le faisait d’ailleurs David Leisterh, Gaëtan Van Goidshoven, président du conseil communal d’Anderlecht et député, Amine Boujdaini, député, et Achille Van Dyck, également échevin à Anderlecht“.

T.D.

Revoir | +d’actu avec Georges-Louis Bouchez

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