Une centaine de salariés dénoncent les “magouilles” ayant mené à la faillite de SICLI
Une centaine de salariés de chez SICLI, spécialiste de la prévention des incendies, mènent une action depuis ce lundi matin à 7h00 devant le siège l’entreprise à Uccle. Ils dénoncent le comportement personnel de deux managers, qui se seraient enrichis au détriment de la santé financière de la société, dont la faillite devrait être prononcée cette semaine.
SICLI a été mise en cause, avec les entreprises Ansul et Somatie FIE, après qu’il a été révélé que le trio falsifiait des marchés publics pour détourner des fonds entre 2009 et 2016. L’Autorité belge de la concurrence (ABC) a décidé de lui imposer une amende de 2,2 millions d’euros. Depuis début novembre, SICLI est à la recherche de potentiels repreneurs. Elle a par ailleurs engagé une procédure judiciaire contre deux managers, pour enrichissement personnel et falsification de la comptabilité, rappelle la FGTB Métal.
Entre-temps, l’administration provisoire de l’entreprise et la société irlandaise de sécurité incendie Moyne Roberts Limited ont conclu un accord concernant la reprise, indique Lahouari Najar. président de la Fédération des métallurgistes du Brabant du syndicat socialiste L’objectif est de réintégrer 80 employés de SICLI au sein de deux nouvelles sociétés plus petites. Les autres seront licenciés. “Plus de 200 travailleurs victimes de magouilles financières vont se retrouver sans emploi”, dénonce-t-on. Les métallurgistes réclament qu’une partie des fonds détournés soit restituée aux employés concernés. “Ces deux managers ont joué avec leur vie et leur avenir”, résume Lahouari Najar.
■ Interview de Lahouari Najar, président de La FGTB-Metalo au micro de Romain Vandenheuvel et Frédéric de Hénau