Marche blanche aux étangs d’Ixelles: des proches de victimes veulent l’introduction d'”homicide routier” dans le code pénal
À l’occasion de la Journée mondiale de commémoration des victimes de la route, l’association “Heroes for Zero” a défendu dimanche l’introduction de l'”homicide routier” dans le code pénal. Cette action s’est déroulée lors d’une “marche blanche” aux étangs d’Ixelles, près de Flagey, à la mémoire des victimes de la route de Bruxelles.
L’endroit n’a pas été choisi au hasard. La marche a en effet eu lieu notamment pour rendre hommage à Romane Pontello, une jeune femme mortellement fauchée à quelques centaines de mètres du lieu de l’événement, par un chauffard ivre.
L’organisation plaide notamment pour l’inclusion dans le code pénal de la notion d'”homicide involontaire sur la voie publique” pour les conducteurs qui ont causé un décès sur la voie publique alors qu’ils étaient sous l’emprise de l’alcool.
C’est le cas Romane, tuée par un conducteur ivre en septembre 2023. Un assassinat, selon les participants à la “marche blanche“.
Heroes For Zero estime que la législation relative à la sécurité routière doit être modifiée de toute urgence. Les chauffeurs ne devraient plus être jugés pour homicide involontaire “simple“. En effet, pour les organisateurs de la marche, conduire sous l’emprise de l’alcool et causer la mort d’un innocent n’est pas un simple “accident“.
Qualifier les accidents liés à l’alcool au volant d'”homicide involontaire sur la route” permettrait d’apporter une “réponse judiciaire plus juste à ces tragédies” et de “sensibiliser le public à la responsabilité que nous portons tous dans la circulation“, a déclaré Bertrand Heymans, de l’association Heroes For Zero.
Nathalie Motte et Rinaldo Pontello, les parents de Romane, ont également souligné la nécessité de renforcer la législation et de reconnaître légalement la notion d’homicide involontaire sur la route. Ils ont déposé une pétition en ce sens à la chambre des représentants.
Belga – Photo : BX1
■ Reportage de Simon Breem, Charles Carpreau et Stéphanie Mira