Les activistes de Code Rouge simulent leur mort devant le siège de TotalÉnergies

Le mouvement de désobéissance civile Code Rouge a organisé lundi midi une nouvelle action devant le siège du géant pétrolier français TotalÉnergies, sur le boulevard Anspach à Bruxelles. Vêtus de combinaisons blanches et éclaboussés de faux sang, les activistes ont simulé leur mort et sont restés immobiles au sol, devant l’entrée du bâtiment. Les manifestants voulaient ainsi représenter les “violences meurtrières alimentées par les activités” de la compagnie pétrolière.

Outre les militants allongés au sol, d’autres ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, en anglais, “TotalÉnergies alimente le génocide”, “TotalÉnergies alimente la guerre” ou “TotalÉnergie tue”. Les manifestants ont également scandé des slogans appelant à la justice climatique, au boycott de la compagnie pétrolière, ainsi qu’à la fin de la guerre à Gaza et à la libération de la Palestine. Une action de désobéissance civile durant laquelle les activistes devaient occuper les bureaux de l’entreprise française était initialement prévue. Les plans de l’organisation ont finalement été modifiés en raison de l’importante présence policière. “Les entreprises comme TotalÉnergies ne sont pas seulement polluantes, elles alimentent aussi les guerres et les violations des droits humains dans le monde”, a justifié Rudi Neusbloem de Code Rouge.

L’organisation accuse notamment le géant français de fournir du carburant à Israël “pour le génocide en Palestine” et de provoquer “une catastrophe humanitaire” en Ouganda et en Tanzanie avec la construction de l’East African Crude Oil Pipeline (EACOP). Cet oléoduc de plus de 1.400 kilomètres est critiqué par les associations environnementales et de droits humains pour les centaines de milliers d’expropriations menées autour de l’installation ainsi que les risques pour l’eau potable dans les régions traversées. Cette nouvelle action de Code Rouge, mouvement composé de diverses associations de défense de l’environnement, s’est déroulée dans le cadre d’une série de manifestations contre TotalÉnergies. Des activistes ont ainsi occupé samedi, durant quelques heures, l’entrée du site de l’entreprise au port d’Anvers. Ils ont également bloqué ce week-end l’accès au site hennuyer de Feluy durant une trentaine d’heures.

Belga – Photo Belga

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28 octobre 2024 - 17h09
Modifié le 28 octobre 2024 - 17h10