Une soixantaine de personnes expulsées d’une ancienne maison de repos à Uccle

Selon le réseau Ades, l’expulsion est intervenue après l’échec de négociations entre le propriétaire privé du bien, la Région de Bruxelles-Capitale et les occupants des lieux. Il s’agissait de conclure une convention tripartite qui aurait vu la Région payer les charges dans l’attente de la réalisation de travaux voulus par le propriétaire.

Une soixantaine de personnes, qui occupaient depuis avril une ancienne maison de repos située chaussée d’Alsemberg à Uccle, ont été expulsées mercredi matin du bâtiment, a annoncé le réseau Ades. Celui-ci dénonce une expulsion “unilatérale et brutale” et déplore “qu’aucune solution de relogement digne n’ait été proposée”.

Parmi les personnes expulsées figurent des membres du collectif la “Ligue des travailleuses domestiques sans papiers”. Du côté de la commune d’Uccle, contactée par l’agence Belga, on confirme l’expulsion d’une soixantaine de personnes, tout en précisant qu’elle ne résulte pas d’une volonté de la commune mais d’une décision de justice obtenue par le propriétaire des lieux et exécutée par un huissier par celui-ci. La commune n’est donc nullement à l’origine de l’expulsion, d’autant que l’occupation de l’ancienne maison de repos ne posait pas de problème à l’ordre public, explique-t-on au cabinet du bourgmestre, où l’on reconnaît une “situation humaine dramatique”.

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Initialement, l’expulsion avait été prévue pour la fin du mois de juillet mais elle a été reportée d’un mois pour des raisons pratiques. La commune d’Uccle tente en outre de trouver des solutions de relogement, notamment avec le CPAS mais, contrairement à d’autres communes bruxelloises, Uccle possède peu d’immeubles en propriété, a encore souligné le cabinet du bourgmestre. “À cette heure, seules certaines personnes pourront être relogées ce soir, dans des accueils précaires et temporaires. Des tentatives de solutions qui ne sont dignes et pérennes pour personne alors que, dès demain matin, les travailleuses domestiques sans papiers retourneront assurer un travail essentiel de soin non reconnu”, déplore pour sa part le réseau Ades, dans un communiqué.

Belga