Négociations bruxelloises: “Des discussions plus qu’informelles se tiennent”, indique David Leisterh

Les négociations en vue de former un gouvernement bruxellois sont-elles en train de se débloquer ? Il est encore trop tôt pour répondre positivement à la question, mais des contacts ont bien eu lieu entre les différentes délégations francophones ces derniers jours, et de premiers échanges autour des questions budgétaires sont actuellement en cours, nous confirme-t-on à plusieurs sources.

“Des discussions plus qu’informelles se tiennent  pour tenter d’avancer sur une note de base, un  cadre sur lequel on pourrait s’appuyer lors de négociations politiques dans les prochains jours ou prochaines semaines”, nous a ainsi confirmé David Leisterh. “On avance à tâtons, ce n’est pas simple, mais on progresse et je garde espoir”.

Le président de la régionale bruxelloise du MR indique que ces pré-négociations techniques ont lieu au niveau des “sherpas”, ces conseillers qui sont chargés de débroussailler le terrain au nom des chefs de file, et associent actuellement MR, PS et Engagés. Les différentes parties prenantes ont ainsi fait part de leurs remarques autour d’une note de base déposée par l’informateur libéral et plusieurs réunions ont été programmées cette semaine. “C’est encore un volet très technique, nous n’en sommes pas  à un phase de séance plénière. Mais il y a des avancées, j’ai confiance” indique le libéral. En fonction des progrès enregistrés dans les prochains jours, le PS Bruxellois pourrait décider de valider ou non une entrée en négociation en bonne et due forme, ce qui donnerait le coup d’envoi de négociations politiques à proprement parler.

Parallèlement à ces contacts techniques côté francophone, le libéral garde un œil sur les tractations en cours du côté néerlandophone (à ce stade le CD&V refuse de répondre positivement à l’invitation d’Elke Van den Brandt) : “il va être compliqué, si on a un accord côté francophone, de continuer à avancer si les néerlandophones ne sont pas autour de la table”.  

Enfin, même s’il refuse de s’enfermer dans un calendrier, le chef de file réformateur évoque désormais le mois de septembre pour aboutir à un accord : “l’Europe nous demande de remettre un budget pour le 20 septembre. L’urgence est là. Ceux et celles qui diraient qu’il faudrait attendre les élections communales, et je ne l’ai entendu de personne, commettraient une grave erreur”. 

Fabrice Grosfilley