Entre exigences patrimoniales et réalité financière, le difficile processus de réaffectation des églises bruxelloises

Entre les obligations patrimoniales et les obligations budgétaires, assigner un nouvel avenir à ces lieux se révèle plus compliqué que prévu. Nos confrères de La Libre Belgique se sont penchés sur ce dossier.

Il y a quinze ans, Bruxelles comptait 109 églises diocésaines, qui relèvent des paroisses. Un chiffre aujourd’hui tombé à 92, faute de pratiquant. Il faut donc réaffecter les églises, et dans ce processus de réaffectation, il y a un ordre de priorité.

D’abord, on essaiera de confier l’église à une communauté catholique mais qui officie dans une autre langue. Si ce n’est pas possible, on tentera de vendre ou au moins de confier l’édifice à un culte chrétien, généralement des protestants et ou des orthodoxes. Et puis si ces pistes ne fonctionnent pas, alors on se dirige vers une utilisation profane, totale ou partielle de ces églises.

Un processus complexe

Mais ce processus est compliqué car de nombreux acteurs sont concernés, que ce soit la paroisse, la Région ou encore Urban.Brussels.

Et puis, l’église doit garder certaines caractéristiques comme l’ampleur de la nef ou encore la présence d’une chapelle dans une partie de l’édifice, comme c’est le cas dans l’Eglise Saint-Antoine-De-Padou à Forest, transformée en salle d’escalade. Et ces caractéristiques sont encore plus strictes quand les bâtiments sont classés.

Avec de telles exigences patrimoniales, il est souvent difficile de rencontrer la réalité financière.

Adaptation des chantiers

Les chantiers doivent donc prendre d’autres formes. À Uccle, par exemple, l’église Saint-Joseph devait accueillir des logements sociaux, mais le prix des travaux étaient trop importants. L’église sera donc finalement transformée en logements de haut-standings , plus rentables.

Pour éviter ces nombreuses complications, beaucoup d’acteurs catholiques souhaiteraient qu’une vision d’ensemble soit établie sur l’avenir de ces églises.

Et puis, la réaffectation n’est pas nécessairement une fatalité. Certaines églises ont longtemps fermées leurs portes avant de rouvrir, comme par exemple, l’église de la trinité, rue du Bailli.

Les explications de Bryan Mommart dans le 12h30