Journée mondiale de la maladie de Parkinson : “Pas encore de traitement curatif à ce jour”
Ce jeudi 11 avril est consacré à la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson est la maladie neurodégénérative la plus répandue après la maladie d’Alzheimer. Elle touche près de 10 millions de personnes dans le monde, dont près de 40 000 en Belgique. Ce jeudi, il s’agit de la journée mondiale de cette maladie avec un nombre de patients qui risque de doubler d’ici 2040 vu le vieillissement de la population.
Différente d’Alzheimer
Souvent associée à Alzheimer, elle est différente de cette cousine éloignée. “Il s’agit d’une maladie neurodégénérative qui génère plutôt des troubles moteurs”, commence Marie Céline Duray Neurologue à l’hôpital Saint-Pierre à Ottignies. “Le symptôme le plus connu est les tremblements, même si ce n’est pas toujours le cas. Il peut y avoir une raideur, une certaine lenteur dans les mouvements qui peut impacter la marche. Il y a aussi des symptômes non-moteurs que l’on connaît moins comme les troubles du sommeil ou de la digestion.”
Parkinson touche d’autres zones du cerveau qu’Alzheimer qui altère surtout la mémoire. “Au centre du cerveau, il y a une substance noire qui génère de la dopamine”, poursuit la médecin. “Il s’agit d’un neurotransmetteur qui aide à la fluidité du mouvement. La maladie de Parkinson concerne une dégénérescence de ces neurones qui génère donc moins de dopamine.”
Avec le vieillissement de la population, la moyenne d’âge touchée par la maladie et forcément élevée. “L’âge moyen d’atteinte et de 60-65 ans. Il y a d’ailleurs autant d’hommes que de femmes. Malheureusement, il existe aussi des formes précoces pour des patients. Généralement, ils sont atteints par cette maladie génétiquement.”
Aucun traitement curatif
Pour prévenir cette maladie, plusieurs moyens existent. “Cela tombe un peu dans le bon sens. Mais avoir une alimentation saine et équilibrée est un facteur important. L’alcool ou le tabac sont également à éviter. Garder une certaine condition physique et mentale joue aussi un rôle primordial.”
Trois facteurs permettent de déceler plus rapidement si une personne est atteinte de la maladie de Parkinson. “Les troubles du comportement en sommeil paradoxal, la perte d’odorat et la constipation. Précisons évidemment que ce n’est pas parce qu’un patient a ces trois symptômes qu’il est obligatoirement touché par cette maladie. C’est juste plus facile à diagnostiquer si vous êtes dans ce cas très précis.”
Malheureusement, aucun traitement n’a encore été trouvé pour combattre cette maladie. “En tout cas, d’ordre curatif. En revanche, on peut soulager les patients en diminuant les différentes raideurs ou autres symptômes. Ce sont des traitements symptomatiques. Ils ont pour but de soulager les patients, mais pas de les guérir.”
■ Interview de Marie Céline Duray Neurologue à l’hôpital Saint-Pierre à Ottignies., au micro de Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier