Élections 2024 : Christophe Magdalijns (ex-DéFI) sera tête de liste régionale pour le parti Plan B

Le député indépendant bruxellois Christophe Magdalijns (ex-DéFI) sera tête de liste pour le parti Plan B, une formation bruxelloise qui prône une plus grande transparence, une meilleure efficacité des politiques publiques, ainsi qu’une plus grande participation citoyenne, a-t-il annoncé jeudi.

Né en 2018 pour les élections communales à Bruxelles-ville, le parti s’était ensuite présenté aux régionales de 2019 en rassemblant 0,29% des voix. A nouveau candidate pour les régionales de 2024, la liste espère cette fois décrocher un premier élu, en la personne du Christophe Magdalijns qui a rompu avec DéFI à l’automne dernier. “Je mènerai la liste et j’espère devenir au sein du Parlement bruxellois le porte-parole, le relais, de Plan B pour rendre compte de ses initiatives participatives“, a commenté l’élu lors d’une conférence de presse. Plan B a élaboré en vue du scrutin un programme en 19 points, avec pour priorité l’assainissement des finances régionales fort dégradées ainsi qu’une “simplification drastique” des structures publiques.

Le parti préconise ainsi un retour à l’équilibre budgétaire en cinq ans et l’interdiction pour la Région d’être ensuite en déficit (principe dit de la ‘règle d’or’). Favorable à un “stop fiscal et parafiscal global”, Plan B compte opérer cet assainissement des finances régionales par une série d’économies dans les politiques publiques. La formation entend notamment réduire les allocations familiales pour les familles bruxelloises les plus aisées, freiner le renouvellement des fonctionnaires régionaux, réévaluer l’efficacité des dépenses en logement public, ou encore mettre fin aux “subventions clientélistes” dont bénéficient, selon Plan B, une série d’ASBL bruxelloises actives dans le domaine de la cohésion sociale, de l’environnement ou du logement notamment. “Il faut couper dans les dépenses, et ça va être douloureux”, prévient M. Magdalijns qui entend tenir à l’électeur un discours de vérité, à rebours selon lui des autres formations politiques “qui sont en train de faire croire que demain on va raser gratis”, selon lui.

Fusionner certaines communes bruxelloises

Plan B soutient par ailleurs l’idée de fusionner les communes bruxelloises de moins de 50.000 habitants afin de réaliser des économies d’échelle et résoudre les problèmes d’endettement de certaines communes. Le parti veut aussi simplifier la répartition des compétences intra-bruxelloises, avec des communes renforcées qui seraient en première ligne pour assurer le service aux citoyens, la Région devant, elle, plutôt s’occuper de stratégie métropolitaine. Par ailleurs, la formation entend instaurer un moratoire sur le plan de mobilité régionale Good Move, ainsi que sur la certification PEB pour les bâtiments. Elle veut aussi revoir le règlement régional d’urbanisme (Good Living).  Sur le terrain de la sécurité, le parti préconise la création d’un ‘corps d’intervention régional’ de 800 policiers (financés majoritairement par le Fédéral) qui viendrait combler le manque de policiers locaux dans les six zones de police bruxelloises.

Enfin, en matière de vivre-ensemble, Plan B dit défendre une société interculturelle (“qui favorise le respect mutuel, l’échange et la rencontre entre toutes les cultures”) plutôt que le multiculturalisme.  Se disant attachée aux principes de laïcité, la formation est contre toutes les formes “d’assignation identitaire”. Dans cette logique laïque, elle s’oppose notamment à l’abattage rituel ou au port du voile dans l’administration.

Belga.

■ Un reportage de Lisa Saint-Ghislain et Frédéric De Henau