Les positions “très écartées” entre direction et syndicats de Brussels Airlines
Les positions entre la direction de Brussels Airlines et les syndicats de la compagnie sont actuellement “très écartées”, a reconnu l’entreprise jeudi. Elle a déposé une offre “très décente” sur la table des négociations, qu’elle ne compte pas revoir à la hausse, a prévenu sa directrice financière. Le transporteur ne changera pas de position, même sous la menace de grèves, a-t-elle laissé entendre.
Brussels Airlines a été confrontée à deux grèves au mois de janvier et février: l’une des pilotes et l’autre d’une partie du personnel de cabine. Des actions qui ont coûté 4 millions d’euros à l’entreprise, a expliqué jeudi Nina Öwerdieck, sa directrice financière. Les revendications syndicales étaient chaque fois les mêmes: une hausse des salaires et un meilleur aménagement du temps de travail.
Le personnel a en effet fait des concessions pendant la crise du coronavirus. Mais il veut à présent une part du gâteau alors que la compagnie aérienne a retrouvé une meilleure santé financière. Elle a renoué avec les bénéfices en 2023, après cinq années de pertes. Le bénéfice d’exploitation a atteint le chiffre record de 53 millions d’euros. Syndicats et direction ne sont cependant pas sur la même longueur d’ondes actuellement.
“Chacun a expliqué sa position et nous sommes très éloignés les uns des autres”, a concédé jeudi Nina Öwerdieck. L’offre qu’a soumise la direction au personnel est une limite que l’entreprise ne peut pas dépasser, a insisté la CEO Dorothea von Boxberg. L’entreprise y propose une augmentation moyenne du pouvoir d’achat de 6% pour les quelque 3.400 membres du personnel. La situation financière reste fragile, a justifié la direction. “Nous devons veiller à rester une entreprise viable, et ne pas tout perdre à nouveau après à peine une année de bénéfices”, a souligné la patronne de la compagnie. La marge bénéficiaire (3,4 %) n’atteint pas (encore) le niveau visé de 8%.” Brussels Airlines ne changera pas de position, même sous la menace de grèves, a-t-elle mis en garde. “Même s’il y a d’autres grèves, nous n’irons pas plus loin”, a-t-elle affirmé.
Belga