Un peu plus de 3000 Congolais de Belgique votent pour les présidentielles en RDC
Ils étaient nombreux ce matin à faire la file devant l’ambassade de RDC à Bruxelles, pour participer aux élections présidentielles et législatives. La diaspora congolaise ne voulait pas rater ce premier rendez-vous avec les urnes depuis l’étranger.
Les électeurs congolais résidant dans cinq pays étrangers – dont la Belgique – sont invités pour la première fois de l’histoire démocratique du pays à voter lors des élections générales du 20 décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC), ce qui ne représente qu’une infime fraction de l’ensemble de l’électorat pour le quadruple scrutin à venir.
Si la loi autorisait normalement les Congolais établis à l’étranger à voter pour les divers scrutins dans leur pays d’origine, celle-ci n’avait jusqu’ici jamais été mise en pratique – principalement pour des raisons techniques selon le pouvoir en place, officieusement pour des considérations politiques, selon plusieurs acteurs de la société civile congolaise.
3105 résidents congolais en Belgique appelés aux urnes
Les Congolais désireux de participer au quadruple scrutin ont dû s’inscrire entre le 25 janvier et le 20 mars à l’ambassade de la RDC à Bruxelles. Ce sont finalement 3.105 résidents congolais en Belgique qui ont été enregistrés par la Céni, sur une population d’environ 20.000 personnes, selon les chiffres de l’Office des étrangers en 2022.
Sur les cinq pays, ce sont 13.290 Congolais qui se sont inscrits à l’étranger, soit moins de 0,03% de l’électorat invité à voter le 20 décembre prochain. Au total, la Céni a enregistré 43.955.181 électeurs, contre 50 millions attendus, selon des prévisions dévoilées en janvier dernier.
Les votants seront invités le mercredi 20 décembre à choisir leur futur président et leurs députés de l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. Les résultats de ce quadruple scrutin (les assemblées provinciales seront également renouvelées, alors que les conseils municipaux seront élus pour la première fois depuis l’indépendance du 30 juin 1960) seront publiés dans les jours qui suivent la fermeture des bureaux de vote, a promis la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), alors que le lors des dernières élections, cette promesse n’avait pas été tenue, suscitant de sérieux doutes sur la régularité des opérations électorales.
Avec Belga
►Reportage de David Courier, Nicolas Scheenaerts et Pierre Delmée