Le gouvernement met fin à la concession de distribution de la presse
Le gouvernement fédéral a décidé mardi de mettre un terme au mécanisme de concession pour assurer la distribution de la presse écrite, ont annoncé le Premier ministre, Alexander De Croo, et la secrétaire d’État au Budget, Alexia Bertrand, au cours d’une conférence de presse.
Jusqu’à présent, c’était Bpost qui assurait cette distribution pour un montant de 125 millions d’euros. La concession devait être renouvelée mais l’entreprise publique est arrivée dernière de l’appel d’offres lancé à cet effet, derrière ses concurrents Proximy et PPP. L’attribution du marché à cette dernière a suscité la controverse politique, certains redoutant une perte de la qualité du service et des conditions sociales dégradées.
Bpost conservera cette mission durant le premier semestre de 2024, pour un montant de 75 millions. Ensuite, c’est la concurrence qui jouera pour assurer ce service. Le soutien public concernera la distribution dans les communes de moins de 225 habitants par km2, soit environ 15% du territoire (dont les trois quarts en Wallonie), et le secteur associatif.
“C’est une bonne nouvelle pour le budget de l’État“, s’est réjouie Mme Bertrand.
L’opération représente une économie pour les finances publiques: 35 millions l’an prochain et 80 millions en 2025 et 2026.
L’Open Vld, parti des deux ministres, réclamait depuis un certain temps la fin de ce mécanisme de concession. M. De Croo a évoqué mardi un phénomène de “sursubsidiation“.
Le Premier ministre ne pense pas que l’arrêt de la concession provoquera une hausse du prix de l’abonnement à la presse écrite. “Je ne vois pas bien pourquoi. Nous avons prévu de conserver une partie du soutien dans les régions plus compliquées d’un point de vue commercial“, a-t-il expliqué.
Pour ce qui est des conséquences pour bpost, le chef du gouvernement n’a pas voulu se prononcer.
Belga – Photo : Belga / Eric Lalmand