Les syndicats des contrôleurs aériens de Skeyes déposent un préavis de grève
Les trois syndicats représentant les travailleurs de Skeyes, gestionnaire de l’espace aérien, ont lancé un préavis de grève à propos du mécanisme de planification du personnel. Le préavis court jusqu’au 5 octobre. “Si aucune solution n’est trouvée d’ici là, des actions et des grèves dans l’ensemble et dans certaines parties de l’espace aérien belge pourront avoir lieu”, indique l’ACV Transcom dans un communiqué de presse mardi soir.
Selon l’ACV Transcom, les deux autres syndicats ont conclu en 2019 un accord avec la direction de Skeyes pour instaurer un nouveau mécanisme de planification, assorti d’une période de test d’un an. En raison de la crise Covid, la période de test a duré plus longtemps que prévu mais elle a finalement expiré au début de cette année. “Mais Skeyes continue d’appliquer ce système de planification, sans même tenir compte des anciennes règles comme la publication des horaires au moins un mois avant le début du planning. Une pratique complètement illégale”, fustige Kurt Callaerts, responsable au syndicat chrétien flamand.
La direction de Skeyes avait semble-t-il accepté des adaptations et un groupe de travail a été mis sur pied mais, selon l’ACV Transcom, il est devenu évident ces derniers mois que le management de l’entreprise “utilise” ce groupe de travail et “continue à gagner du temps”. Le syndicat chrétien reproche aussi à la direction de Skeyes de chipoter, en raison d’un manque de personnel, avec le système de réduction du temps de travail en faveur des contrôleurs aériens qui ont presté un certain nombre de nuits. Un mémo envoyé vendredi dernier aura été la goutte d’eau qui fait déborder le vase syndical.
La direction de Skeyes “surprise”
La direction de Skeyes, le gestionnaire de l’espace aérien, se dit très “surprise” mercredi du préavis de grève. Elle va, dès à présent, entamer la procédure de conciliation afin d’écouter les griefs des représentants des travailleurs.
“Le nouveau mécanisme de planification, approuvé conjointement, a pour but d’intégrer le temps de repos nécessaire dans les horaires des contrôleurs aériens et de répartir les efforts de manière égale entre tous les contrôleurs aériens”, réagit-elle. “Il garantit ainsi une plus grande prévisibilité dans les horaires de travail des contrôleurs aériens, ce qui leur permet de mieux planifier leur vie privée”, poursuit l’entreprise, ajoutant que la sécurité du trafic aérien s’en trouvait en outre renforcée en raison d’une application stricte des règles relatives à la “gestion de la fatigue”. Une nouvelle réunion est prévue prochainement entre la direction et les syndicats, précise Skeyes.