Un tribunal devant le parlement bruxellois pour les travailleuses domestiques
La Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles, composée de femmes sans papiers, a organisé lundi une action musicale devant le parlement bruxellois à l’occasion de la rentrée parlementaire.
Par le biais de cette “pièce chorale” qui a commencé peu après 9h30, la Ligue désirait montrer qu’elle est déterminée à poursuivre sa campagne. “Nous menons cette action pour, entre autres, permettre à ces personnes d’avoir des salaires et barèmes dignes, un logement, pour leur permettre d’accéder à la citoyenneté”, a développé Lazaros Goulios, responsable syndical interprofessionnel à la CSC Bruxelles.
La Ligue des travailleuses domestiques comptait également sur cette action pour communiquer qu’elle exige “un suivi des engagements pris précédemment par certains partis politiques signataires de (sa) proposition de motion, afin d’obtenir des droits fondamentaux pour tous les travailleurs et travailleuses sans papiers”. Les membres de l’organisation ont d’ailleurs profité de l’occasion pour annoncer leur intention de rencontrer les politiciens du gouvernement des partis qui ont apposé leur signature sur leur proposition, soit les membres de sept partis et une députée indépendante.
“Parmi ces sept partis, quatre siègent à la majorité au gouvernement: PS, Ecolo, Vooruit.brussels et Groen”, a souligné une personne de la Ligue des travailleuses domestiques. “On se demande s’ils vont descendre et être cohérents”, a ajouté une autre. Pour cette action, les représentantes de la Ligue des travailleuses domestiques étaient vêtues d’une toge d’avocat. “C’est une sorte de réponse à la représentation théâtrale du 16 juin dernier, qui a eu lieu au Palais de Justice”, explique Lazaros Goulios.
En juin, le tribunal du “courage politique” avait été mis en scène par l’organisation. Il avait notamment déclaré, symboliquement, Bernard Clerfayt (DéFI), ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, “coupable de non-assistance aux travailleuses en danger”.
Belga – Photo: Jasmine Mazuin