Iriscare défend la réforme de l’accueil des personnes âgées face aux acteurs privés
La réforme “nécessaire” de l’accueil des personnes âgées en Région bruxelloise se poursuit. C’est ce que communique l’institution régionale Iriscare, mercredi. Lancée il y a deux ans, cette réforme “a pour objectif de stabiliser le secteur et d’en améliorer la qualité”, grâce notamment à la récupération des agréments de lits non occupés, un volet qui fait bondir les acteurs privés du secteur dont certains ont saisi la Cour constitutionnelle.
Le mécanisme, prévu dans une ordonnance adoptée en 2022, doit permettre aux pouvoirs publics de mieux contrôler l’offre et de développer des projets d’établissements plus qualitatifs correspondant davantage aux besoins des aînés, dans un contexte où le nombre de lits disponibles est trop élevé.
Pour la période de référence allant du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022, 15.194 lits étaient ainsi agréés par Iriscare alors que seule une moyenne de 11.526 (75,86%) d’entre eux étaient occupés et donc financés. “Cet écart important montre qu’il y a structurellement trop d’agréments en circulation et qu’il est important de poursuivre les efforts afin de repenser l’offre d’hébergement à Bruxelles“, souligne Iriscare.
Mais les acteurs privés du secteur, qui représentent 62% des lits agréés, ne l’entendent pas de cette oreille. Fin juillet, les groupes belges Aedifica, Cofinimmo et Care Property Invest, ont décidé d’attaquer l’ordonnance bruxelloise devant la Cour constitutionnelle, estimant notamment, dans De Tijd, que “le secteur bruxellois des soins de santé ne peut pas créer lui-même la capacité de contrer le vieillissement de la population“. Dans son communiqué, Iriscare assure “avoir pris note de ce recours et suivre attentivement l’évolution de la procédure“.
Belga