37.000 Bruxellois ont quitté la Région en 2019 mais la baisse de recettes fiscales qui en découle n’est pas spectaculaire, selon l’IBSA

L’IBSA (Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse) a étudié les chiffres de la migration interrégionale et son impact sur les revenus en Région bruxelloise. En 2019, la Région a perdu environ 200 millions de revenus imposables, soit un peu moins d’1% du revenu imposable. Pour Pierre-Philippe Treutens gestionnaire de données à l’IBSA, l’impact n’est certes pas négligeable mais pas non plus spectaculaire. Il était l’invité de Bonjour Bruxelles ce matin. 

Les classes moyennes sont-elles effectivement en train de quitter Bruxelles? “En science sociale, cette notion est difficile à appréhender, il y a plusieurs définitions et aucune ne fait l’unanimité. Nous nous sommes intéressés au revenu imposable parce que derrière ce discours sur les classes moyennes, il  y a toujours l’inquiétude de les voir quitter la Région, avec les enjeux économiques et fiscaux que cela implique puisque les “classe moyennes” contribuent via l’impôt au budget de la Région.”, répond Pierre-Philippe Treutens.

L’étude de l’IBSA porte sur les chiffres de 2019 : 21.000 nouveaux habitants ont rejoint Bruxelles et 37.000 ont quitté la Région pour la Flandre et la Wallonie. Conséquence ? Une perte de 200 millions de revenus imposables. Ce solde négatif représente en réalité un peu moins de un pourcent du revenu imposable total de la population bruxelloise, et donc de recettes fiscales. En termes de recettes fiscales, l’impact n’est pas négligeable, indique Pierre-Philippe Treutens mais pas non plus spectaculaire.

Ecouter l’interview de Pierre-Philippe Treutens gestionnaire de données à l’IBSA, dans Bonjour Bruxelles