Les budgets des pouvoirs locaux des communes bruxelloises ont résisté à l’inflation, selon Belfius
Belfius, principale fournisseuse de crédits aux communes, a sorti son rapport annuel sur les finances des pouvoirs locaux de la Région bruxelloise.
Les budgets des pouvoirs locaux ont résisté à l’inflation et à la forte hausse des prix de l’énergie.
Les communes ont dû faire face cette année à un choc financier d’une ampleur inégalée depuis les années 1980. De ce fait, les dépenses ordinaires ont augmenté de 11 % dans les communes bruxelloises. Elles ont dès lors budgété 3 milliards d’euros de dépenses, soit 2.461 euros par habitant.
La hausse des dépenses a touché de nombreux secteurs communaux, notamment le fonctionnement de la commune et les zones de police. En ce qui concerne le personnel, les communes ont subi cinq inflations, au lieu d’une seule prévue initialement. De ce fait, Belfius estime que les coûts salariaux ont augmenté de 13,7 %.
L’augmentation du prix de l’énergie et la hausse des aides accordées par les CPAS ont également mené à des dépenses supplémentaires.
L’indexation sur les recettes
Les recettes ordinaires ont, quant à elles, augmenté de 12,5 %. Elles ont atteint 1,6 milliard d’euros, soit 1.299 euros par habitants.
Cette augmentation des recettes est liée à une indexation des impôts et des subsides que reçoivent les communes.
Le SPF Finances a par ailleurs aidé les communes en revoyant le calendrier de versement des additionnels à l’impôt des personnes physiques. La période est passée de douze à quatorze mois.
Un futur incertain
Cependant, malgré un équilibre pour cette année, les communes ont encore des craintes, comme l’expliquait l’Echo ce matin.
La première concerne les pensions. Les charges liées aux pensions du personnel communal subissent une augmentation de 13 %. Les pouvoirs locaux sont les seules instances publiques à devoir assumer le financement intégral des pensions de leur personnel.
Enfin, les 19 communes bruxelloises ont dû prendre de l’argent dans leurs réserves pour supporter les dépenses imprévues. Dès lors, elles savent déjà qu’elles ne pourront pas réitérer cette action si un nouveau choc financier devait avoir lieu.
L’ensemble de leur rapport est disponible sur leur brochure.
Photo : Belga / Nicolas Maeterlinck
■ Explications d’Emilie Vanhemelen dans le 12h30