Permis d’environnement de l’aéroport : Bruxelles envoie une série de demandes à la Flandre
Le gouvernement bruxellois a décidé de prendre les devants en adressant à la Région flamande une série de demandes en vue de l’examen de la future demande de permis d’environnement que Brussels Airport Company est censée transmettre à celle-ci.
Selon le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron (Écolo), le renouvellement de ce permis d’environnement est “le moment que la Flandre doit saisir pour opérer un rééquilibrage entre les enjeux de santé publique et les enjeux économiques. Elle doit suivre l’exemple de Schiphol, à Amsterdam“. A l’initiative de son ministre de l’Environnement, le gouvernement bruxellois s’est accordé jeudi, à l’unanimité de ses ministres francophones et flamands, sur le contenu de ces requêtes précises. Celles-ci portent notamment sur une extension de la nuit aérienne de 22h00 à 07h00 (actuellement 23-6), comme la Flandre l’avait souhaité dans le cadre du permis d’environnement pour l’aéroport de Bierset, ou, à défaut, sur un durcissement des Quota Counts (QC) de bruit admissibles la nuit des week-ends et de 06h00 à 07h00; sur une limitation des départs ou arrivées tardives; sur la fin des vols de nuit au-dessus des agglomérations; et la limitation du tonnage des avions autorisés à survoler Bruxelles (maximum 200 tonnes entre 22h00 et 07h00). Autres demandes : prévoir un renouvellement des flottes des compagnies opérant à Bruxelles-National; fixer un objectif de réduction annuel du bruit autour de l’aéroport; ou encore interdire les vols entre deux destinations dont la durée de voyage en train est inférieure à six heures.
Pour le gouvernement bruxellois, la Région flamande, à travers le renouvellement du permis d’environnement de l’aéroport, a la possibilité et les compétences de réellement et concrètement réduire les nuisances sonores générées par l’activité de l’aéroport, dont se plaignent les riverains, flamands comme bruxellois, depuis un trop grand nombre d’années. Il est donc essentiel pour la santé de toutes les personnes survolées que celle-ci fasse le maximum au niveau ses compétences pour réduire ces nuisances. “Le renouvellement de ce permis d’environnement est le moment que la Flandre doit saisir pour opérer un rééquilibrage entre les enjeux de santé publique et les enjeux économiques. Comme nous l’a encore rappelé une étude du Bond Beter Milieu, le coût en termes de santé des nuisances de l’aéroport de Bruxelles – plus de 2 milliards par an- est gigantesque pour les riverains, qu’ils vivent à Bruxelles ou dans les communes flamandes périphériques“, a commenté M. Maron (Ecolo) en charge de ce dossier.
Belga