Report des évaluation des enseignants ? “Ça ne change rien” pour la CGSP
La ministre de l’Éducation Caroline Désir va proposer de reporter une partie de la réforme sur l’évaluation des enseignants. Le point sera abordé au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les syndicats ne veulent pas du volet “sanctions”. Selon le journal le Soir, Caroline Désir semble avoir entendu leurs revendications
“Un signe d’apaisement“, indique la ministre. Elle ne veut pas renoncer au projet du pacte d’excellence, mais propose de reporter le texte sur l’évaluation. Le décret serait voté dans son ensemble, mais le volet décrié serait décalé de plusieurs années, à voir encore combien. Un volet qui ne concernerait qu’1% des enseignants, selon la ministre.
Les syndicats dénoncent les sanctions qui découleraient de cette évaluation par les directions d’établissements. Ils y voient une manière de se débarrasser facilement d’enseignants récalcitrants.
Quatre d’entre eux ont donc décidé de se retirer du comité de concertation du Pacte d’Excellence. Ils viendront manifester à Bruxelles le 27 avril.
Joseph Thonon, président du CGSP enseignement, indique que le report de certaines mesures n’était pas une surprise. “Sur le fond, ça ne change rien pour la CGSP enseignement, notre avis reste le même sur ce projet néfaste” réagit le syndicaliste. “Le décret sera voté dans son intégralité avec les 2 volets. L’entrée en vigueur décalée d’un an ou deux, ça ne change pas sur le fond. Il y avait déjà un délai pour mettre en place la deuxième partie – l’évaluation, ndlr- il fallait que les directeurs soient formés.”
Le syndicat chrétien la CSC reste seul à la table des négociations
Il va organiser sa propre manifestation. Les membres seront consultés sur la réponse à apporter.
La CSC propose de garder le premier volet du décret qui vise à soutenir et accompagner les enseignants. Une idée intéressante pour Caroline Désir. Elle espère pouvoir clarifier la procédure d’évaluation en vue de voter ce texte de manière apaisée.
Elle dit garder la porte ouverte aux syndicats qui pourraient revenir. Elle affirme prendre en compte leur avis. Elle rappelle que le but n’est pas de licencier du personnel déjà manquant.
La ministre rencontre les syndicats ce jeudi lors d’une réunion informelle.
■ Interview de Joseph Thonon, président du CGSP enseignement
Anaïs Corbin