Zone de basse émission : pour Aurélie Czekalski, le gouvernement “met en place des obligations avant de mettre en place des options”

Aurélie Czekalski, députée bruxelloise (MR), était invitée dans Bonjour Bruxelles ce mardi.

Les bus aux normes euro 5 ne pourront plus circuler en 2025 dans la zone de basse émission à Bruxelles. Pour Aurélie Czekalski, députée (MR), “le gouvernement bruxellois a l’air de mettre la charrue avant les bœufs“.

En effet, la Stib a commandé de nouveaux bus électriques, qui seront autorisés dans la zone de basse émission, mais ceux-ci demandent de nombreux aménagements, qui ne seront pas forcément réalisables d’ici à 2025. Ces bus doivent pouvoir se stationner, être entretenus et surtout se recharger.

Actuellement, deux dépôts de la Stib ont été choisis pour devenir des zones de recharge. Mais ces zones ont besoin d’être réaménagées. La Stib doit, dès lors, attendre les permis d’urbanisme avant de mettre les bus électriques à disposition. Cela risque donc de rendre l’utilisation des bus électriques difficiles pour 2025.

La Stib a ainsi deux solutions possibles. Soit, elle choisit de faire rouler ses anciens bus et risque de recevoir des amendes. Soit, elle décide de supprimer ces bus-là et de diminuer sa flotte, le temps que les permis soient acceptés et que les aménagements soient réalisés. “Mais ce seront les Bruxellois qui seront punis“, déplore Aurélie Czekalski.

Je demande au gouvernement bruxellois d’avancer et d’aider à obtenir les autorisations“, poursuit-elle. “Toutes les instances doivent aller dans la même direction. Elles doivent aller plus vite dans la délivrance des permis d’urbanisme pour installer des bornes de rechargement raccordées au réseau. Sinon, il faut appuyer sur pause et faire un moratoire“.

Pour la députée, la Stib “n’est qu’un exemple parmi tant d’autres“. Les problèmes de la Stib sont révélateurs d’autres soucis, que ce soit dans le service public, mais aussi au niveau individuel, vis-à-vis des normes demandées pour la zone de basse émission de 2025. “On met en place des obligations avant de mettre en place des options“.

Aurélie Czekalski, députée bruxelloise (MR), au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles