Réchauffement climatique : la disparition des espaces verts fragilise Bruxelles
La disparition des espaces verts rend les villes, dont Bruxelles, plus fragiles face aux dérèglements climatiques. Greenpeace vient de sortir un rapport qui incrimine les pays européens à ce sujet. Antoine Collard, porte-parole de l’ONG, était l’invité du 12h30.
Un chiffre d’abord : la capitale belge a perdu 14% de ses espaces verts entre 2003 et 2016, alerte Greenpeace. Or, la nature est notre meilleure alliée pour lutter contre le réchauffement climatique, souligne l’ONG. “Avoir des espaces naturels en bonne santé permet de se prémunir face à la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes causés par ce réchauffement, tels que les vagues de chaleur et les inondations. On sait que les arbres sont des climatiseurs naturels formidables pour rafraîchir des zones urbaines et pour absorber les pluies qui seraient abondantes à certaines périodes“, explique Antoine Collard.
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Parmi les projets pointés du doigt par Greenpeace : la friche Josaphat ou encore le marais Wiels qui sont “des exemples pour lesquels il y a des citoyens et citoyennes qui sont en train de se battre pour essayer de limiter la destruction des espaces naturels”. “Il s’agit d’espaces naturels existants qui sont en général très riches en matière de biodiversité. On retrouve des espèces animales et végétales qui vivent au sein de la ville et que l’on va détruire pour des projets immobiliers ou de bureaux“, dénonce le porte-parole.
Pour Greenpeace, la législature actuelle ne va pas dans le bon sens. “On constate que si on applique tous les projets prévus, 42 hectares d’espaces naturels supplémentaires vont être détruits. Créer des nouveaux espaces ( Ndlr : comme le parc qui va voir le jour sur la friche de la Gare de l’Ouest), c’est intéressant. Mais protéger des espaces naturels qui existent, c’est essentiel“.
■ Une interview d’Antoine Collard, porte-parole de Greenpeace Belgique, au micro de Jim Moskovics et Murielle Berck