Les Chercheurs d’Air demandent plus de rues scolaires pour une meilleure qualité de l’air

Vendredi, près de 400 parents et enfants ont manifesté devant 8 écoles de la Région bruxelloise pour demander plus de rues scolaires.

L’ASBL Les Chercheurs d’Air, qui multiplie les actions pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale, a mené ce vendredi une série de manifestations devant huit écoles afin de réclamer la création de nouvelles rues scolaires, soit des rues fermées à la circulation automobile durant quelques heures à l’entrée et à la sortie des élèves, en matinée et dans l’après-midi.

En mai dernier, l’association avait mené un inventaire des rues scolaires, indiquant que 33 écoles seulement bénéficiaient d’une telle mesure en Région bruxelloise. Et six mois plus tard, seules sept nouvelles écoles ont été équipées d’une rue scolaire alors qu’une rue scolaire a été suspendue, ce qui fait donc grimper le bilan à 39 établissements avec une rue scolaire sur 558 écoles maternelles et primaires recensées sur le territoire bruxellois. Et dans les dix-neuf communes de la Région, seule Auderghem n’a aucun projet de rue scolaire.

Voir aussi | Décryptage dans notre émission Le Tram, consacrée aux rues scolaires

Outre cet inventaire, Les Chercheurs d’Air ont manifesté avec près de 400 parents et enfants, vendredi dernier, devant huit écoles qui pourraient bénéficier d’une telle mesure.

“Notre demande est même que ces rues scolaires soient, au mieux, fermées définitivement à la circulation automobile“, explique Pierre Dornier, président de l’ASBL. Mais est-ce que la qualité de l’air s’est améliorée dans ces rues scolaires ? “C’est clair et net. Quand vous avez moins de trafic, vous avez moins de moteurs, donc moins de pollution. (…) Nous n’avons pas encore de mesure spécifique pour Bruxelles. Mais on a déjà des données venant d’autres villes, comme Londres, où le taux de dioxyde d’azote a diminué jusqu’à 23%.

“Il ne peut pas y avoir des rues scolaires partout. Mais il en faut plus qu’aujourd’hui”, dit encore Pierre Dornier. “On a actuellement seulement 7% d’écoles avec une rue scolaire, c’est un taux moindre que les autres grandes villes européennes comme Paris”.

■ Interview de Pierre Dornier, président de l’ASBL Les Chercheurs d’Air, par Vanessa Lhuillier et Jim Moskovics dans Le 12h30.

Gr.I. – Photo : BX1