Une journée de sensibilisation sur l’avortement avait lieu au campus Erasme
Ce mercredi, c’était la journée mondiale du droit à l’avortement. Si, en Belgique, ce droit a été adopté en 1990, les étudiants en médecine ne sont pas toujours suffisamment informés sur l’IVG. Des stands de sensibilisation étaient présents sur le campus Erasme pour palier à ce problème.
Les médecins pratiquant l’IVG sont moins d’une centaine à Bruxelles. Vieillissant, ils peinent à trouver des remplaçants. Pourtant, de manière générale, les étudiants en médecine aimeraient être mieux informés sur le sujet. Selon eux, cela permettrait de briser le tabou entourant cet acte médical tout en étant mieux préparés sur l’aspect social et psychologique de l’IVG.
► VOIR AUSSI | Les jeunes médecins ne sont pas assez informés sur l’avortement, selon la gynécologue Siham Zaytouni
Pour l’instant, le nombre d’étudiants inscrits dans les spécialités qui pratiquent l’avortement est assez faible. Une situation qu’explique Cécilia Vieira, formatrice en accueil IVG : “Dans la communauté médicale, il y a une vision négative de cette intervention. Elle n’est pas valorisée, on n’a pas envie de la faire et de dire à nos pairs qu’on la pratique“.
Ce manque de médecins met en péril l’accès à l’avortement pour les femmes. Actuellement, avec la fin de la période de vacances, il y a près de trois semaines d’attente : “C’est énorme trois semaines quand on sait qu’on veut avorter. C’est juste insupportable“, poursuit Isabelle Bomboir, médecin généraliste en planning familial et praticienne d’IVG.
Une solution serait de poursuivre la sensibilisation, en expliquant de façon concrète à quoi consiste une IVG aux étudiants en médecine.
■ Reportage de Léa Dubuc, Loïc Bourlard et Théo Mazuy