Pour Nabil Boukili (PTB), la circulaire anti-casseurs vise trop large
Le député au parlement fédéral, Nabil Boukili (PTB) était l’invité de + d’Actu. Il revenait sur la circulaire anti-casseurs visant à limiter les violences pendant les manifestations.
La ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden a clarifié une circulaire afin que les bourgmestres puissent interdire les fauteurs de troubles dans les manifestations. Cependant, le PTB, représenté dans l’émission par Nabil Boukili, député au parlement fédéral, conteste cette mesure, car elle passe du judiciaire à l’exécutif. Pour le moment, “c’est un pouvoir judiciaire, c’est un juge qui doit juger s’il y a infraction ou pas et avoir un jugement là-dessus, la ministre veut transférer ce pouvoir vers l’exécutif, c’est-à-dire vers le bourgmestre”.
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La circulaire précise que : “le bourgmestre doit motiver son choix sur base d’indications concrètes, que la personne à l’intention de provoquer des émeutes et il doit démontrer que la personne à l’intention de provoquer des émeutes et il doit démontrer que l’interdiction de manifester est nécessaire et proportionnelle“.
D’après le PTB, cette circulaire reste trop large. Et reproche qu’un débat parlementaire ne puisse se faire. “S’il y avait un texte de loi, au moins, on aurait un débat contradictoire auprès du parlement, on pourrait auditionner des spécialistes. D’ailleurs, la Ligue des droits humains a contesté cette circulaire, notamment, parce qu’elle est disproportionnée“.
Nabil Boukili précise qu’il faut un débat parlementaire lorsqu’on s’attaque à des droits fondamentaux. “On ne peut pas s’attaquer à des droits fondamentaux comme celui de manifester, avec une circulaire“. Une proposition de loi a été déposée par le PTB pour garantir que les droits fondamentaux ne soient pas visés.
► Retrouvez en intégralité l’interview de Nabil Boukili
■ Camille Paillaud / Interview de Fabrice Grosfilley