Réfugiés au Home Sebrechts : Fedasil doit se mettre en ordre d’ici 40 jours
La commune de Molenbeek avait lancé une procédure judiciaire après plusieurs mois de palabres avec le fédéral.
Cela fait plusieurs mois que la commune de Molenbeek et le gouvernement fédéral s’oppose autour de la décision d’installer un centre d’accueil temporaire pour des réfugiés et demandeurs d’asile dans l’ancienne maison de repos Sebrechts. Le fédéral avait mis en place cette solution d’urgence pour accueillir les réfugiés ukrainiens suite au conflit dans leur pays. Mais depuis lors, le centre accueille des demandeurs d’asile d’autres nationalités, ce qui inquiète la commune de Molenbeek, en raison de la charge de travail supplémentaire à charge de la commune, tant sur le plan administratif que social.
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Les négociations n’ont toutefois pas satisfait la bourgmestre de Molenbeek Catherine Moureaux (PS) qui a annoncé, en juin dernier, le lancement d’une procédure judiciaire en référé pour demander à Fedasil et au gouvernement fédéral de cesser l’utilisation de ce centre. “Nous n’avons pas les moyens pour avoir 650 personnes en grande précarité en plus sur notre territoire“, expliquait à l’époque le cabinet de la bourgmestre.
“Parler autour d’une table plutôt qu’au tribunal”
Selon la DH, le jugement a été rendu vendredi dernier et donne raison à la commune de Molenbeek. Fedasil et le fédéral ont 40 jours pour se mettre en ordre sur le plan administratif, à savoir respecter le changement de fonction du home via un permis d’urbanisme. Ce qui s’annonce techniquement impossible en si peu de temps. Alors que près de 400 personnes vivent encore dans ce centre d’accueil à l’heure d’écrire ces lignes.
La secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole De Moor (CD&V) explique dans la DH qu’elle va tout faire “pour éviter les astreintes et éviter que des familles avec enfants se retrouvent à la rue”. Avant de s’interroger sur la procédure menée par Molenbeek : “Le fait que les bourgmestres engagent des avocats n’aide certainement pas. Je suis toujours ouverte au dialogue, également avec Molenbeek. Je préfère parler autour d’une table que devant un tribunal”, ajoute-t-elle. De son côté, la commune confirme que la police posera des scellés sur le home Sebrechts si la situation n’a pas changé d’ici 40 jours.
Gr.I. – Photo : BX1