“Salaires plus bas, double travail…” : des parents demandent des moyens pour attirer les enseignants en immersion
Selon l’Union des Parents des écoles d’immersion en néerlandais, le futur calendrier scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles risque également de rendre difficile le recrutement d’enseignants flamands pour ces cours en immersion.
Amélie Meulder, représentante de l’Union des Parents des écoles d’immersion en néerlandais, était l’invitée du 12h30 de BX1+, ce jeudi, pour évoquer les difficultés de recruter des enseignants pour les classes d’immersion en néerlandais. Selon elle, le futur calendrier scolaire approuvé par la Fédération Wallonie-Bruxelles et qui sera en place dès la prochaine rentrée, risque de mettre à mal ce recrutement. “Il y a déjà une pénurie d’enseignants flamands. Mais en plus, ces enseignants ont souvent des enfants scolarisés en Flandre qui auront donc un calendrier différent. C’est un caillou de plus”, estime-t-elle.
Selon l’Union des Parents, ce manque d’enseignants en immersion s’explique également par un problème financier. “Il y a une différence d’une centaine d’euros en termes nets entre les enseignants en Flandre et les enseignants en immersion à Bruxelles”, explique Amélie Meulder. “En plus, ces enseignants ne disposent ni de manuel, ni de référentiel pour l’immersion. Tout doit être créé par les enseignants. Ils ont un double travail. En prime, ils doivent s’adapter à un enseignement très différent entre les niveaux néerlandophone et francophone”, dit-elle.
Des discussions ont été entamées avec le cabinet de la ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir (PS) : “On est sorti de cette réunion avec le sentiment d’être écouté. De là à dire que cela va déclencher un mouvement de réforme dans le futur… Disons que nous restons perplexes”, conclut Amélie Meulder.
■ Interview d’Amélie Meulder, représentante de l’Union des Parents des écoles d’immersion en néerlandais, par Vanessa Lhuillier et Jim Moskovics dans Le 12h30.
